VOYAGE AU CŒUR DE LA CIVILISATION DES INCAS DU PEROU - TOME II -
Dans le précédent article, nous avons retracé le périple Andin depuis Lima, Capitale du Pérou, jusqu’a Puno ,ville d’embarcation sur le lac TITIKAKA ,en passant par Cusco et Machu Pichu. On s’était promis alors de revenir sur certains traits de la culture Péruvienne, notamment de la civilisation des Incas qui a précédé l’arrivée des Espagnols dans le pays. Les incas auraient immigré de la Bolivie, pays plus au Nord, vers les années 1200 de l’Ere Chrétienne , et se seraient établis sur une vaste bande de terre montagneuse qu’ils occupèrent jusqu’en 1528 date du début de la Colonisation Espagnole. Entre sept et Neuf rois Incas auraient occupé le trône pendant ce laps de temps de près de trois siècles et demi. Cette chaine de sites historiques et archéologiques devenus depuis quelque temps le moteur du tourisme Péruvien, est a environ 4 mille mètres d’altitude ; ce qui rend la respiration très ardue et requiert une certaine acclimatation du milieu. En effet, plus on monte dans l’espace, plus l’air se raréfie, plus l’oxygène fait défaut dans le tissus corporel..Cela s’explique physiologiquement par la réduction de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène, due a la production en altitude d’un phosphore inorganique qui est le 2,3 DPG ,et qui porte la courbe de dissociation de l’oxygène avec l’hémoglobine a dévier vers la droite. L’oxygène de l’air se combine moins avec l’hémoglobine du sang en même temps que l’affinité de l’hème pour le tissus pulmonaire devient beaucoup plus grande donc moins dissociable. Ce même phénomène se rencontre dans les cas d’hypoxémie, d’insuffisance cardiaque et de maladies pulmonaires chroniques . Par contre l’hypophosphatémie et le choc septique feront dévier la courbe vers la gauche, donc moins d’affinité du tissue pour l’hémoglobine et plus d’affinité de l’hème pour l’oxygène de l’air. Pendant le séjour en altitude, on a souvent du mal a dormir les soirs, l’œdème pulmonaire est toujours possible , et l’on est en état de vertige quasi constant..C’est pourquoi l’usage du diamox et la montée progressive en milieu élevé sont fortement recommandés..Se rappeler aussi de porter des vêtements chauds avec soi pour combattre le froid. Les structures laissées en legs par la civilisation des Incas témoignent d’un haut niveau de maitrise de la nature et de l’environnent. Les silos avaient des fenêtres trapézoïdales dont la base était tournée vers le haut, permettant à l’air frais de rentrer facilement dans les soutes et d’en sortir moins aisément. Tout au tour des montagnes , des milliers de kilomètres de pierres taillées, formant des bordures hautes de près de deux mètres , et élevées les unes au dessus des autres, telles des franges d’escaliers a distance, assurent encore aujourd’hui la conservation du sol arable et empêchent l’érosion des terres fertiles vers la mer. Nous avons d’abord visité des églises dans la ville de Cusco. Les touristes y viennent de par le monde. Nous avons rencontré des Sud-Américains, des Mexicains , des Européens ,des Israéliens et nous en passons. Un guide m’apprenait que le nombre de touristes visitant le Pérou est passe de 62.000 en 1982, au plus fort de la lutte avec les terroristes du groupe « Sentier lumineux », a 2.000.000 annuellement ces temps -ci. Les guides qui nous accompagnaient étaient disciplinés et vendaient la culture péruvienne avec fierté et hardiesse. Ils avaient foi dans la qualité du produit qu’ils nous présentaient.Je me suis alors dit que c’est un bel exemple de courage, de détermination et de réussite pour un peuple qui sait ce qu’il veut et ou il veut aller. Depuis le parvis jusqu’au lieu très saint, les églises étaient parées d’or et d’argent, symboles respectifs du dieu soleil et de la déesse lune qui constituent des dieux puissants dans la panoplie des divinités indiennes en général et des Incas en particulier. Mais alors que les indiens prièrent, les statues se dépecèrent progressivement pour prendre en toute impunité la route de l’océan. A la valeur ornementale de ces métaux se substituèrent l’appât du gain et le désir d’enrichissement outrancier des colons Espagnols. L’extermination des indigènes fut fait en grand nombre, comme dans les autres iles de l’Amérique et de la Caraïbe. j’ai cru même entendre des noms familiers quand on mentionna les « a awacs « et les tainos comme peuples ayant vécu dans cette partie de l’Amérique avant l’arrivée des colons Blancs. A l’intérieur d’une de ces églises, dans une peinture murale, ou se trouve représenté le dernier souper, il y avait un lapin dans le plat. L’Artiste d’alors qui n’avait jamais vu d’agneau avait du mal a se représenter l’animal dont on lui parlait. Et comme le lapin restait un plat très prisé dans la culture des Incas, Les Espagnols l’ont finalement accepté en lieu et place de l’agneau sacrificiel. J’ai aussi vu des signes d’une glaive et d’un compas dans la voute qui surplombe une ancienne église de l’époque coloniale. Ceci rappelle la colonisation de l’Espagne par les Mores et représente le vestige fort de l’islam dont la religion chrétienne fut imprégnée a une époque de son histoire
A cote des églises, se trouvaient érigés des temples ou des enfants étaient offerts en sacrifice pour apaiser le courroux des dieux. Cette pratique avait souvent eu lieu au solstice d’hiver lorsque les journées devenaient de plus en plus courtes et que les indiens, apeurés par une possible infraction envers le dieu soleil, et pensant qu’il se détournait d eux, ils lui offrirent des enfants, et parmi les plus beaux, en sacrifice. Cela me rappela étrangement que dans la religion judéo -chrétienne cette pratique a existe pour au moins une fois lorsque Abraham allait offrir son fils Isaac en sacrifice.
Mais pour bien établir un certain distinguo entre la pratique Indienne et la pratique Judéo-chrétienne ,on préfère plutôt parler d’offrande et de grande foi en Dieu d’un cote, de sacrifices humains et de barbarie de l’autre..Somme toute, dans les deux cas ,la pratique était la même. Dans la culture et la civilisation des Incas, la divinité était représentée a plusieurs échelons de la société et dans de nombreuses sphères d’activité. D’abord , c’étaient les « dieux Soleil et Lune »dans la sphère céleste ;Puis au niveau de la terre, c’était le condor oiseau puissant et très vénéré a cause de sa fidélité et de son endurance. Enfin le niveau sous-terrain était représenté par le dieu serpent. Cet animal semble jouer un rôle prépondérant dans plus d’une religions .
Dans les sectes judéo-chrétiennes, s’il est indexe comme ayant pousse Eve, la compagne d’Adam vers la séduction, il est aussi le symbole vers lequel se sont tournes les yeux des israélites pour se guérir de leurs maux chaque fois qu’ils étaient piqués par un serpent dans le désert .Dans Le Voodoo, il est aussi connu comme étant le dieu Damballa wedo, « très puissant dans le ciel, et pourvoyeur de richesse ». Il n y a donc pas de frontière verticale entre les religions. Elles sont de simples véhicules de spiritualité , et sont toutes entachées de codes moraux et de normes sociales enrobés dans des croyances surnaturelles qui offrent a l’humain ,de temps a autre ,la chance de se redéfinir. Elles se compénètrent toutes, et semblent se compléter bien plutôt qu’elles ne se contredisent.
Somme toute, le voyage en terre Péruvienne m’aura dessillé les yeux sur bien des choses que j’ignorais encore et que je croyais pourtant savoir. J’ai pense a mon pays ou les potentialités touristiques sont énormes mais gaspillées parce que mal gérées. j’ai pensé a nos couches de terres arables qui disparaissent a chaque pluie et laissent nos champs infertiles. J’ai pense a tant de bonnes choses que de là-bas je voudrais voir se transplanter dans mon pays que je suis pris de jalousie presqu’a en mourir. J’ai réfléchi combien il serait bien si jamais un jour nous finissions par savoir ce que nous voulons et ou nous allons. Sans chercher a dédouaner les incompétents, j’ai éduqué sur l’histoire de notre Pays, comme je le fais en de si nombreuses occasions. Je n’ai pas eu honte de dire qui je suis et d’où je viens :Un Negre d’Haïti qui aime charnellement son pays.
Rony jeanmary,M.D. CORAL SPRINGS, FL.
15 AVRIL 2018