AMHE CONVENTION 2018 :MISSION ACCOMPLIE.
Enfin la 45e convention annuelle de l’AMHE a eu lieu. On était tous la, venus de partout, dans le cadre enchanteur du Royal Décameron de Barú, en Carthagène ou, toute une semaine durant, nous avons chanté et dansé , blagué et fêté, laissant quelques instants derrière nous , le quotidien infernal qui nous guette tous les jours a la maison et au travail.
Renouant avec une tradition presque jubilaire, les médecins Haïtiens, encadrés de sympathisants, de membres de leur famille et d’amis, ont encore répondu, en grand nombre cette année, aux appels répétés de notre chère association pour qu’ils joignent les rangs et professent leur foi dans l’avenir de l’AMHE. La plus ancienne Association de professionnels Haïtiens à l’étranger a encore brillé dans son art de rassembler des gens aux horizons divers pour leur fixer des idéaux communs.
Nul ne pouvait se sentir étranger ou égaré à Barú, tellement l’esprit de solidarité et de convivialité avait régné entre nous.
A tout Seigneur tout honneur, la belle équipe de Montréal, chapitre organisateur du congrès de cette année, sous le leadership du Dr. Shiller Castor, aura fait un travail extraordinaire. On avait l’impression qu’eux tous, unis dans le même esprit, ne semblaient jurer que par la réussite du congrès. Bravo Montréal, L’esprit d’équipe a bien triomphé sur le sectarisme et l’individualisme. On vous a vus tous a l‘œuvre, chacun apportant sa pierre a l’édification du complexe. Les présentations scientifiques étaient toutes de haute portée académique. il semblait y avoir un plus grand effort de décantation de l’ivraie par rapport aux bons grains, aussi bien qu’une meilleure coordination au niveau du comité scientifique. Le Dr. Eric Jérôme doit être vivement remercié pour sa performance outre mesure.
A part les présentations scientifiques, les soirées étaient aussi très bien animées. La soirée du Président et celle du gala traditionnel n’ont laissé aucune place à l’improvisation. La soirée des chapitres est aussi revenue cette année avec des blagues des chants et tout ce qui était dans l’ordre du possible pour égayer l’assistance et la plonger dans la détente recherchée. Comme trait particulier de la convention de cette année, il y avait des infirmières en grand nombre venant de New York , de New jersey, de Maryland, du Canada et de partout. Elles manifestent de plus en plus d’intérêts pour l’association et cherchent par tous les moyens, à s’y intégrer. Il faudra a l’avenir leur trouver des taches bien plus spécifiques pour que, au milieu de nous, elles finissent par se sentir chez soi. On était aussi moins bagarreurs, moins vindicatifs et plus enclins à se focaliser sur les généralités plutôt que de s’enliser dans les remontrances et les griefs stériles et individualisés. On a grandi en quelque sorte. L’objectif , il est vrai , ce n’est pas de comparer les années entre elles ; car chacune d’elles comportera des particularités qui lui seront distinctives. Il est évident que les années subséquentes, se basant sur les leçons apprises et les expériences acquises, on devrait pouvoir faire encore mieux que les fois antérieures. Mais en propulsant au devant de la scène l’état des lieux de la convention, en retraçant le parcours de l’événement, nous cherchons plutôt à comprendre comment inscrire désormais l’association dans une dynamique d’élans continus vers le progrès, et vers la pérennisation de ses acquis. Cette appréhension est d’autant plus légitime que de moins en moins de jeunes participent a nos conventions annuelles et a nos autres rendez-vous sociaux. Il faudra trouver le moyen de les attirer et de leur faire comprendre qu’ils peuvent grandir et s’épanouir tout en gardant leurs attaches dans l’association. Car, tant s’intéressent les jeunes a un mouvement donné, tant en sont assurées la survie et la
longévité.
Cette convention était comme un autre défi à relever. Nous nous sommes tous battus pour la rendre possible. Et nous devons tous nous réjouir d’avoir fait œuvre qui vaille. L’année prochaine, Cuba sera notre destination. La convention s’annonce déjà avec son cortège de problèmes à résoudre et d’obstacles à surmonter. Tout dépendra de la manière dont on s’y attelle. Et le résultat final déterminera si oui ou non les leçons apprises ont été mises en application. La bonne répartition des taches rend toujours la responsabilité collective. Et l’échec, comme le succès d’ailleurs, plutôt que d’être orphelin, pourra alors se revendiquer plus d’un progéniteur,
A bon entendeur ,Salut !!
Rony Jean-Mary,M.D.
Coral Springs, Florida,
Le 5 Aout 2018