PANEGYRIQUE POUR LE DR JEAN-BAPTISTE JASMIN !
PANEGYRIQUE POUR LE DR JEAN-BAPTISTE JASMIN, PAR ANDRÉ J.MUZAC, M.D., UNE CONTRIBUTION AU PROJET DE KONBIT POU RANJE NODWES.
DATE : NOV 18, 2018.
Parti du Projet, chantant les éloges d’un grand nombre de Fils et Filles du Pays Natal Pour leurs Réalisations en Diaspora et les présenter comme Modèles à suivre par la Jeunesse Haïtienne, Konbit Pou Ranje Nodwes(KPRN), a déjà recueilli plus d’une Quinzaine de Copies Panégyriques. KPRN m’a choisi une nouvelle fois pour la tâche de présenter un confrère et ami , le “Leadeur Silencieux ” ,Dr. Jean-Baptiste Jasmin . Je le connais depuis 1958 à la Faculté de Médecine de Port-au Prince, Université d’Etat d’Haïti, où je l’ai précédé de quatre années. Ça fait déjà 60 ans.
En dehors des montées et descentes sur le chemin rocailleux de la Pratique Chirurgicale à New-York, des liens de famille se sont établis.
Très fougueux comme étudiant en médecine , Jean- Ba n’a pas pu se tenir en dehors des crises politiques qui saccageaient le pays sous le régime de « Papa Doc » François Duvalier, secoué par des mouvements répétés de grève et de complots divers.
Comme nombre de jeunes à l’époque, Il a dû apprendre, Qu’on ne se crée pas politicien , on est né politicien ; Que la Politique n’accorde pas de place à la spontanéité émotionnelle de la jeunesse ; Que le froid calculateur l’emporte presque toujours sur le partisan sentimental.
POUR BIEN COMPRENDRE JEAN-BA, UN RECUL VERS LES ANNEES 1945 EN HAITI S’AVERE NECESSAIRE.
Plus est, le lecteur se doit d’essayer de comprendre les coutumes Dans le Département du Nord et plus particulièrement dans cette Fameuse deuxième ville du pays, le Cap-Haitien, ou certains Mots avaient une valeur bien définie à l’époque: -Education de famille et savoir-faire; -Amitié et hospitalité ; -Présentation et orgueil du Capois; -Amour du travail et propreté .
Malgré des détériorations notoires dans la mentalité Haïtienne avec le passage du temps, malgré les implications nocives des remous politiques, ces mots ont continué à garder une certaine valeur dans la Métropole du Nord. Le Dr Jean-Baptiste Jasmin est un produit de cette Métropole du Nord.
Dans les années 1945, on le retrouve chez les Frères de l’Instruction Chrétienne pour l’Education Primaire. Ici, deux faits importants à noter : Jean-Ba est né d’une famille commerciale avec des convictions religieuses différentes ; cependant, il débute dans une école catholique ; puis , contrairement à la majorité des gosses de l’époque, déjà, il s’intéresse à la politique , anxieux de savoir et comprendre le déroulement des événements sous le gouvernement de Dumarsais Estime, President d’Haïti,1946-1950.
Pendant qu’il apprenait de son père commerçant à compter les centimes et a percer le sens de l’économie , il cherchait déjà à saisir les différences sociales et patriotiques entre le régime déchu d’Elie Lescot (1940-1946) et celui du progressiste Dumarsais Estime. Bon nombre d’éducateurs qualifiés n’hésiteraient pas à appliquer une dénomination qualificative de « Maturation Précoce » à un enfant de cet âge, qui d’ordinaire en Haïti en ce temps-là, s’amuse avec les gars du voisinage à courir le cercle, les pieds-nus dans les rues de la ville, à jouer au football (soccer), et à entendre le soir grand-mère raconter les comptes de Fée.
Cette allure de maturation précoce, Jean-Ba la continue au lycée Philippe Guerrier du Cap Haitien (Instruction Secondaire). C’est déjà un adolescent qui se veut un rôle de Leadership dans les connections politiques. Vers le milieu et la fin du régime Paul E.Magloire (1950-1956), «le Tombeur d’Estime », Jean-Ba se trouve activement engage dans les campagnes électorales de certains « Grands-Dons » de la Politique Haïtienne : Luc Stephen, Lucien Belizaire, Ulrick Saint-Louis, Alex Dominique. Comme pour nous dire qu’il est né politicien, qu’il est différent d’un partisan émotionnel et sentimental .
Après le Baccalauréat, ayant manqué les examens d’entrée à la Faculté de Médecine de Port-au-Prince pour cause de maladie, On retrouve Jean-Ba professeur au Lycée de sa ville natale Pendant un an, sous les recommandations directes de son ancien Professeur Me. Dumas Michel.
Au début du régime de « Papa Doc » Dr. François Duvalier, L’attachement de Jean-Ba au feu Président Dumarsais Estime, en qui il voyait un patriote vraiment nationaliste et un farouche Défenseur de la classe noire, explique son endossement au Régime du Dr. François Duvalier. Jean-Ba gardait la conviction que Papa Doc était un « «Estimiste convaincu», dévoué à continuer la noble cause de son ancien Président. C’était mal connaitre Dr. François Duvalier, ancien Secrétaire General du MOP (Mouvement Ouvrier Paysan) parti politique du Professeur Daniel Fignolé.
Entré à la Faculté de Médecine en 1958, Jean -Ba ne tarde pas à affirmer sa désillusion et ses déceptions, quand il s’est vu ignoré par des politiciens amis, pour lesquels il avait lutté et pris des risques dans des campagnes électorales. Quoi qu’il en soit, il a pu survivre les remous et conséquences politiques de cette fameuse grève des étudiants en médecine de1960.
Après avoir obtenu son diplôme de Docteur en Médecine en 1964, il a réussi à quitter Haïti pour le Canada afin de Poursuivre son Entrainement. Apparemment, il ne va pas de sitôt oublier son Amertume. Comme tout jeune Haïtien laissant la terre natale (Haiti, the poor underdeveloped Country), le Dr Jean-Baptiste Jasmin did carry with him the weight of heavy mentality. made of traditions, beliefs, prejudices and naivety).
In Primary School he was dictated an intellectual baggage entangled in his memory, without any margin for discussion. As a good student, he was not supposed to question nor antagonized the wisdom and the authority of parents and teachers, who, most of the times, were absolute and always right (part of the family’s notion of respect for the elders) This print was transported into Secondary School and College as discipline ” So, to survive abroad, Jean Ba had to learn how to reconcile the old native education with the new System of North America, where liberalism was not expected to be mixed with discrimination (an everyday reality for the Multiple Minorities).
Two years later, around 1968, Jean-Ba and myself , we met again in Brooklyn, New-York, where surgical training was a harsh venture for the foreigner. While developing and maintaining family ties, we learnt how to build a professional life and cope with a new list of words: -Hard Work, from 5:00AM TO 10:00PM DAILY; -Defending friends and eliminating jealousy; -Tracing good examples within the Haitian Community; -Respecting discipline and leadership; -Behaving as family man and father insuring security and good; -Education for the children; -Creating time, among fatigue and stress, for love of life, recreation with the children, entertainment and even traveling.
Pursuing his dream of Leadership, Jean-Ba managed on week-ends to find time for reunion with friends, small cenacles, in his house for medical review and political updates. Sometimes, discussions deviated. Reliable witnesses confessed that Jean-Ba used to intervene and defend older colleagues being accused in their absence of malfeasance or boy cottage by ill-informed young trainees.
CLOSE TO THE OTHER COLLEAGUES,WITHIN THE AMHE (Association des Médecins Haïtiens à l’Etranger), He learnt how to fight prejudice, defend the interests of the Haitian professional and their families, protect and support the poor’s in the Haitian communities. Invest in the Native Country and secure a place in the North American Society. Il y a eu des monts et vallées, des chocs, des disputes et des Réconciliations. Jean-Ba a toujours reconnu qu’en dehors des Désaccords temporaires, Il y avait une cause supérieure à Défendre : l’image de la Société Haïtienne à l’Etranger, l’amour Pour notre petit pays d’origine.
Comme tous les entêtés éduqués d’Haïti, nous avons appris à Nous parler sans chercher à nous détruire ; nous avons appris à discuter pour arriver à des compromis bénéfiques ; Nous avons appris à partager et a éviter l’abrutissement de l’Envie. Jean-Ba a pratiqué la politique de l’encouragement et de la pondérance .
Il a toujours assuré un rôle de Leadership dans l’organisation des Croisières pour célébrer sa Promotion, sans peur d’inviter des aînés et assurer que ceux-ci soient bien accueillis par les Camarades de promotion.
Même à la retraite, il a continué à soutenir l’orgueil Capois et le Sens de l’Hospitalité. Sa résidence est mise à la disposition des amis écrivains pour des ventes signatures. Les gâteries pour les invites et leur introduction aux nouvelles découvertes de Jean-Ba (Culinaires et breuvages) restent de règle.
Son Hobby : le Tennis, les jeux de Cartes, le Jardinage, le Babysitting.
Ses interventions au cours des Congres de l’AMHE pour la défense Des droits et de la reconnaissance due aux dinosaures continuent D’étonner les plus Jeunes de l’AMHE.
Les œuvres de charité et les pertes subies en Haïti, Jean-Ba n’en parle pas, ne les mentionne pas. Il continue de maintenir des propriétés là-bas, héberger des sans-abris , envoyer des boites de Médicaments dans les cas de désastres ou d’épidémies. Il continue de Pleurer la malfaisance et les méchancetés des politiciens trop ambitieux qui cherchent à noyer le pays depuis plus de deux cents ans. Des fois, il a peine à voiler ses déceptions, mais il ne tarde pas à se rattraper.
A présent, il aurait pu se réfugier derrière une petite vie facile, Fruit de son travail ; se perdre avec sa femme et ses petit-enfants dans un monde éthéré de vacances et voyages inconnus, toujours en quête de nouvelles connaissances.
NON : sa télévision, son computer sont branchés chaque jour sur les Nouvelles d’Haïti ; les conversations téléphoniques avec les amis sont vite centrées sur les projets de reconstruction et les investissements étrangers. Vite des rendez-vous pour les prochaines visites au pays et la participation aux croisières de promotion et au prochain Congrès international de l’AMHE.
L’ORGUEIL DE SA RETRAITE, C’EST SA REPRESENTATION COMME DELEGUE DU CHAPITRE DE LA FLORIDE AU SEIN DU BOARD DES GOUVERNEURS DE L’AMHE CENTRAL ; QUELQUEFOIS, UNE VOIX DISCORDANTE ;
TOUJOURS, UN EXEMPLE A SUIVRE…
ANDRE J. MUZAC, MD, FACS