L‘école, un peu partout, une fois encore, rouvre ses portes…
Mais quelle éducation pour nos enfants ?

Le long répit imposé  par la chaleur de l’été,  particulièrement par les canicules de juin et de juillet, et qui avait porté  les salles de classe  à fermer leurs portes, lentement disparait a l’horizon. Désormais, c’est la rentrée des classes qui s’annonce avec un temps généralement  plus doux et plus clément. Les plus petits quitteront papa et maman pour la première fois. Quel gros chagrin! Bébé soupire.

Mais les gosses et les adultes, eux aussi, plus habitués   à partir  pour l’école, devront dorénavant se résigner à  accepter que le temps des plaisirs est bien fini et qu’il faut se remettre au travail. Un travail parfois aussi ardu que celui des parents. Car le dernier train qui part n’est plus celui des vacances…

En effet, dépendant de LÉtat ou l’’on vit ou du district scolaire  où l’on est situé, la semaine écoulée ainsi que les jours qui vont suivre, seront consacrés prequ’entierement  à  la réouverture des classes. Les cours mis en  veilleuse, sauf rares cas de rattrapage, depuis bientôt trois  mois, commencent à reprendre, certes  timidement au début, pour gagner plus tard leur vitesse de croisière.  L’éducation, facteur indispensable d’acquisition de connaissance, de richesse, de mobilité sociale  et de raffinement de l’humain, désormais trône  en seigneur sur  la gent estudiantine avide de savoir.

Les parents, comme toujours, apporteront leur pierre à l’œuvre en construction ; les maitres sont là, eux aussi, comme de vrais  potiers, attendant que les  élèves arrivent pour les façonner en argile docile, et les rendre malleables. Oui l’éducation,  pour réussir, doit se camper sur ces trois paliers solides qui sont les parents, les élèves et la salle de classe,faite generalement d’’enseignants et dénseignantes.

Aucun des trois paliers ne doit être déficitaire s’il faut parvenir au résultat escompté                                                                                                                                              La responsabilité des parents est énorme. Car l‘enfant passe les deux tiers de son temps à la maison, au près des parents qui sont avant tout son premier model à émuler. Leur rôle  est prépondérant dans l’éducation de l’enfant.il ne suffit pas d’accepter tout ce que veut L’enfant et prétendre qu’on est bon parent. Mais cela n’est pas facile, dans une ère comme celle- ci où les changements dans les modes de vie arrivent à une vitesse presque vertigineuse, et rendent inutiles sinon obsolètes les conseils  que les parents cherchent à prodiguer  à leurs enfants et aux jeunes en général.

Le rôle d’un parent ne se limiterait  pas à celui d’un simple agent pourvoyeur. Il a pour devoir d’accompagner, de diriger, de conduire, en même temps qu’il doit s’assumer en tant que parents face aux enfants. Cela est difficile, puisque ce sont les jeunes qui dictent désormais ce qu’ils veulent aux parents et qui ne semblent vouloir plus rien accepter en termes de conseils de la part de ces derniers. La vie est tellement agitée que des fois les rôles se confondent à un point tel que l’on ne sait plus qui est aux commandes  ou qui doit faire quoi.                                                                                             

Les enfants ont un rôle  principal à jouer dans leur éducation puis qu’il s’agit de leur intérêts avant tout et qu’il y va de leur propre avenir Malheureusement, soit par manque de souci ou d’intérêts, soit par un engouement naturel pour ce qui est facile et débonnaire, ils travaillent souvent contre leurs intérêts en dressant des  barrières énormes entre l’école et la famille. Le rapport entre les trois entités est extrêmement conflictuel. Les jeunes filles d’un lycée disaient l’autre jour comment elles passent des heures devant un miroir à se maquiller chaque matin avant de partir pour l’école. Comme conséquence de tout cela : les devoirs à la maison en pâtissent. Le port d’uniforme qui homogénéisait la classe et évitait les excès dans l’habillement a fini par faire place à toutes sortes de modes décontractées dont les unes, aussi provocatrices que les autres. La nature a horreur du vide. Faute de pouvoir imposer un code vestimentaire où tout le monde puisse se retrouver, chacun s’habille à sa guise. D’un autre coté, la technologie n’a pas non plus aidé à alléger les choses.

Les téléphones qui  sonnent en pleine salle de classe, pendant que les  cours y sont dispensés, sont une véritable distraction  pour le nombre de plus en plus restreint de ceux qui prêtent attention à ce que dit l’enseignant. Lors même que les téléphones auraient été bannis des salles de classe, cela ne serviraient à rien puisque les montres sont devenues des pièces de la plus haute technologie où les enfants puissent tout faire et tout regarder sans que personne n’en ait le moindre soupçon.

Le système d’éducation, tel qu’on le connaissait avant, est bien dépassé aujourd’hui. Il a une grande responsabilité dans le déclin observé  dans la qualité de l’éducation qui est dispensée dans les écoles.

Beaucoup d’enseignants et d’enseignantes parlent avec nostalgie de la situation de chaos qui prévaut dans les salles de classes.il sont littéralement harcelés  par les élèves qui se targuent souvent d’avoir pourchassé bon nombre d’’entre eux sans que personne ait pu faire quoi que ce soit.

Faut il rappeler combien les maitres  étaient  vénérés  et constituaient l’extension directe de ce que les parents représentaient à  la maison ? les parents  se démettent de leurs taches et rejettent l’échec de leurs enfants sur l’école et les enseignants qui souvent, sont  obligés  de faire passer l’élève à la classe supérieure même quand celui-ci  a flanqué le test de passage.

Les enfants assis dans une même salle de classe doivent souvent être tous du même âge. D’où un système basé  non pas sur le mérite et la compétence mais  sur la tranche d’âge à laquelle l’élève appartient. Et moins les parents sont éduqués, moins ils sont la chance de voir leurs enfants acquérir  un bagage  appréciable à même de les servir dans la vie. Quant ils ne sont pas a la fois au four et au moulin, travaillant pour assurer un gagne-pain  à la famille, ils ne parlent pas la langue du pays d’accueil, et ne peuvent pas se présenter aux <réunions des parents> qui sont tenues dans les écoles pour apprécier le progrès de leurs enfants. Moins on se présente à ces réunions, plus l’enfant devient une quantité négligeable aux yeux du corps enseignant. Les enfants qui leur expliquent le contenu des réunions peuvent leur dire n’importe quoi puisqu’ils n’y comprennent rien. Les enfants signent eux-mêmes les correspondances qui sont envoyées à la maison sans rien dire aux parents.

Le monde litigieux dans  lequel nous vivons, le comportement des enfants dans les salles de classe qui se moquent des enseignants et l’attitude passive du système qui ne semble pas trop comprendre vers quelle finalité que doit tendre l’enseignement, sont au tant de pierres d’achoppement au plein épanouissement du système  éducatif.

Les enfants représentent l’avenir de l’humanité. Ils sont déjà le reflet de la société  de demain. Dans cet imbroglio où la parabole du semeur est encore de mise, il faut croire qu’une partie de la semence tombera sur une terre fertile et finira par porter des fruits.

Mais il faut se demander combien de têtes de perdues pour chaque tête qui réussit dans un système  où l’on est piégé au départ et semble voué  à l’échec ? Souhaitons une reforme en profondeur du système éducatif  et disons bonne année scolaire à tous et à toutes. !!!!.

Rony jean-Mary,M.D.
Coral springs ,Fl.
Le 19 Août 1019.

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