Le problème des sans abris, un drame aux ramifications multiples.

Dans la rubrique de cette semaine, nous allons tenter d’adresser le problème des sans logis, un drame qui est  de plus en plus répandu dans le milieu urbain Américain et plus particulierement dans les grands centres cosmopolitains..

Il n’ya pas de définition véritable du terme « sans logis> tellement peuvent s’y retrouver des gens aux horizons divers. Mais la condition semblerait s’appliquer à  tout individu qui., tout en ayant ou en n’ayant pas  un lieu où habiter continuellement, ne disposerait pas cependant de sa propre habitation.                                                                                      Ainsi, Le mot  « live with someone » que nous prenons souvent comme étant «  partager un espace avec quelqu’un », a une connotation très particulière en anglais et semble souvent signifier ‘ « demeurer chez quelqu’un », donc n’ayant pas sa propre habitation.Beaucoup de mes patients me corrigeaient souvent autrefois quand je leur demandais « if they live with someone », Ils avaient toujours hâte de me répondre que : non, ils avaient leur  propre demeure. Le français utilise un terme plus approprié  quand il parle de «  Sans domicile fixe », i, e. quelqu’un qui n’a pas les clés en poche et qui peut être partout en même temps.                                                                                              Le problème des personnes sans domicile fixe est comme une plaie sociale affectant particulièrement les grandes métropoles où l’afflux considérable de gens rend précaire le système d’habitat et pousse les économiquement vulnérables à perdre leur lieu de résidence et à devenir des sans abris.

Californie, et particulièrement la ville de los Angeles a connu récemment  une grande poussée de gens sans abri qui, associée à un manque de shelter , porte beaucoup de gens à occuper les trottoirs , à y vivre et dormir , causant des entraves sur la voie publique et des surplus de gens dans les magasins et les centres d’achat.

Dans mes contacts fréquents avec les patients j’ai rencontré beaucoup deces cas où la personne se dit homeless donc sans domicile  et se trouve forcée  de vivre dans les rues.  La dernière homeless personne que j’ai rencontrée est une femme ayant exactement 68 ans. Elle vit dans les rues depuis plus de trente ans. Elle a été à New York, à Colorado, à Minnesota et a fini par s’établir depuis 8 mois dans les rues de Naples, une ville de la cote ouest de la Floride. Elle raconte qu’elle possédait un appartement et etait tres comfortable  à Minnesota jusqu’ au premier jour du plus prochain mois, lorsque le prix de l’appartement subit une hausse de plus de cinquante pour cent, et la força  à aller vivre dans les rues. Elle dût tout simplement entreposer ses bagages dans un de ces centres de stockage de la ville  pour aller vivre en pleine nature.  De jour, elle alla régulièrement à son travail mais la nuit tombée, elle s’arrangea pour entrer dans un Shelter et  y passer le temps… En quête de meilleure fortune, elle voyagea d’Etat en Etat jusqu’à ce qu’elle arriva un jour à Miami, et finit pat s’établir sur la cote ouest. Pour elle, plus les gens d’une cité ont une vie aisée, plus le cout desmaisons est élevé , et plus crucial va être  le problème du logement.  Parfois c’est quelqu’un en âge de retraite ou recevant de l’Etat un faible émolument ne lui permettant pas de joindre les deux bouts. De plus, beaucoup de gens , sans être pour autant au chômage, mais vivant de paie en paie , et sans une épargne solide, peuvent aisément ,à la suite d’une brève maladie, se retrouver sur le pavé, et incapable de maintenir un toit  par dessus leur tête.D’autres fois, il s’agit de quelqu’un qui est  frappé  d’une incapacité mentale,  incapable de suivre aucun système régimentaire, et préfère vivre comme un errant dans les rues. Elle rapporte être exposée à toutes sortes de danger pendant qu’elle vit dans les rues. Les viols et les vols à mains armées y sont monnaie courante; les piques d’insectes, les araignées qui mordent, le froid, le vent, la pluie et parfois la neige, sont autant d’obstacles pour ceux-là  qui vivent en continu dans les rues.

Elle explique qu’on peut utiliser le shelter seulement la nuit pour dormir et qu’on doit vider les lieux aussitôt que  le jour s’annonce pour n’y retourner  qu’à la tombée de la nuit. Les places sont souvent attribuées on a « first come first served basis », c’est-à-dire par ordre d’arrivée au Shelter et il n’y a aucune garantie qu’on va être acceptée pour la prochaine nuit.

Parfois on est obligé d’aller notifier sa présence au beau milieu de l’après- midi pour s’assurer une place, avant d’y revenir la nuit pour de bon. Il faut dire que le problème de logement n’affecte pas uniquement les adultes. Les enfants qui sont enlevés du milieu familial pour toutes sortes de raisons et qui ne peuvent encore  trouver une nouvelle famille d’accueil, deviennent automatiquement des sans abris, et  souvent passent des mois dans un shelter avant d’être places quelque part.  Certains shelters vous laissent y résider pour un temps déterminé, une durée variable de trois ou quatre mois avant de vous forcer à quitter les lieux quitte à revenir des temps plus tard. Les chaines de restaurant rapide tels le McDonald, le Burger King et le Wendys  leur offrent plus ou moins un espace pour s’accoutrer pendant le jour en attendant la nuit.Il faut aussi mentionner qu’il existe une certain heure a partir de laquelle, les portes du Shelter sont fermées et que l’accès y est formellement interdit. Elle voulait partir de l’hôpital coute que coute, m’assurant qu’elle s’était bien récupérée et que c’était pour elle le moment de retourner à l’air libre. Quand On parla de suivi après l’hospitalisation, elle me fit comprendre que le vrai drame des sans domicile fixe est le manque de suivi puisqu’ils n’ont jamais de place pour entreposer les potions médicamenteuses et respecter les  doses appropriées.

Comme conséquence, ils utilisent les salles d’urgence à un rythme bien plus fréquent que ceux ayant un domicile fixe.ils utilisent aussi l’hôpital comme un substitut à l’absence ou à la carence de logis à laquelle ils font face. ; Ainsi, à la chambre d’hôtel qui aurait couté bien moins chère à l’Etat s’est substitué un lit d’hôpital qui coute cinq, dix fois plus.

Le fait de vivre pour longtemps dans les rues et de faire face à tant d’adversité au quotidien a aussi laissé sa marque sur les victimes de sans abri. Beaucoup finissent par développer une sorte de paranoïa vis-à-vis de la rue et croient dur comme fer qu’on va finir par les attaquer ou qu’ils sont recherches par des bandes rivales.

Le problème des sans logis est une crise nationale qui mérite d’être  évaluée dans tous ses compartiments. C’est la courbe des salaires qui ne correspond pas  à  la  montée  vertigineuse du taux d’inflation. C’est le système de pension qui retourne très peu aux employés a la retraite ou pas assez pour qu’ils puissent vivre décemment. C’est la fermeture des manufactures et le transfert de certains emplois vers d’autres pays où la main d’œuvre est à meilleur marché. C’est l’absence d’une prise en charge  adéquate des malades mentaux incapables de s’occuper d’eux-mêmes. C’est la robotisation de l’économie qui renvoie beaucoup de gens au chômage. Heureusement qu’il ya encore assez d’espaces pour construire .Malheureusement  la bonne volonté et le courage nécessaire pour affronter le problème ne sont pas toujours au rendez-vous. Il faut agir vite, Car il y va de la sécurité   des vies et des biens à tous les niveaux possibles et imaginables de la société..

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