Comment faire l’amour à partir du troisième âge
sans s’époumoner
Le vieillissement est un phénomène ou pour mieux dire un processus qui a préoccupé l’homme ou la femme depuis que le monde est monde.
En effet, on n’a pas besoin d’être un mandarin ou bien comme on dit en anglais avoir un degré en “rocket science” -Sciences des fusées– pour savoir que depuis longtemps le vieillissement nous a tous affectés. Ceci, depuis l’antiquité quand des gens ou des écrivains comme Hérodote, au Ve siècle avant Jésus-Christ, Callisthène dans son roman d’Alexandre au IIIe siècle et même le prêtre Jean, un personnage mythique, au XIe et XIIe siècle, auraient évoqué dans leurs écrits différentes notions de la fabuleuse ou fameuse fontaine de jouvence (fontaine de la vie ou fontaine d’immortalité) en vue de refouler en quelque sorte le vieillissement qui inéluctablement frappe l’humain et tous les autres vivants voire la matière.
Ubiquitaire parce qu’il frappe toutes les cellules, les tissus et les organes d’une être vivant sans exception, planétaire du fait qu’il se retrouve et se manifeste sur tout le globe, le vieillissement ou sénescence se retrouve à des degrés divers d’un être à l’autre ou bien d’un organe à l’autre. Que de fois n’a-t-on pas vu hommes ou femmes chercher à amenuiser- fontaine de jouvence aidant ou non- les effets du vieillissement à tous les niveaux : photorajeunissement du visage, injection de Botox pour le vieillissement cutané, des méthodes utilisées en particulier par les femmes ?
Vu que le vieillissement frappe aussi les organes règlementant la sexualité, celle-ci en pâtit de plein fouet. Ce qui pousse les gens du troisième âge à avoir majoritairement recours aux méthodes erogènes (ou érotogènes) ainsi qu’à des fantaisies érotiques, tentant ainsi de retrouver leur fougue sexuelle du bel âge, rendue ‘flegmatique, flémarde’, nous dirions, par le vieillissement.
En 1996, le sildenafil* (Viagra) est venu révolutionner certaines des méthodes mentionnées plus haut, en particulier pour l’homme souffrant de dysfonction érectile (DE). Le nom Viagra viendrait du mot sanskrit vyaaghra, qui désigne le tigre. Découvert par hasard (par sérendipité) dans les laboratoires Pfizer, le viagra, petite pilule bleue, a rapporté 1,93 milliard de dollars en 2010 à la firme Pfizer. Cependant, la présence sur le marché international du viagra et d’autres médicaments concurrents, pharmacologiquement similaires, n’a pas réussi à détrôner les produits traditionnels issus d’animaux « pourchassés en voie de disparition (rhinocéros, tigres…) pour la réputation qu’ils ont dans le traitement de la dysfonction érectile (DE). »
Le hic est que malgré l’usage de ces produits avant un acte sexuel, un nombre significatif d’hommes les absorbant n’arrive pas à atteindre le septième ciel dont ils rêvaient après coup. Ils s’époumonent, leurs partenaires s’essoufflent également à force de chercher à grimper au train qui les remettrait sur les rails, se confessant du même coup, l’un à l’autre, bien souvent avec exaspération : nous sommes vraiment devenus vieux. D’autres hommes parfois passent de vie à trépas au moment de l’acte sexuel, spécialement si des partenaires, plus jeunes, leur font l’amour avec fougue.
Comment donc faire l’amour à partir du troisième âge sans se fatiguer ou… trépasser ? Continuez à lire cet article en vue de trouver des réponses à cette questio
1 : sachez que les pilules vendues en tant que panacées peuvent vous tuer. N’écoutez pas « les savants [qui] prétendaient qu’il avait trouvé la panacée universelle » –Balzt (sic). Les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 dont le sildénafil, le tadalafil ou le vardénafil, quoiqu’ayant des résultats tangibles, ont des effets secondaires variés pouvant conduire même jusqu’à la mort. A un médecin de choisir telle substance en fonction d’un patient donné. A savoir que les produits médicamenteux susmentionnés n’améliorent pas la libido chez les individus souffrant de DE, la libido étant ce désir (psychique)sexuel qui met une personne dans un état qui la fait souhaiter vivre un acte sexuel avec autrui, qui lui donne envie de s’envoyer en l’air, quoi. (sig : 1. faire l’amour ; 2. plus spécifiquement, jouir au cours de l’acte sexuel). Ou l’envie de se mettre à poil, pour faire l’amour ! Car, bien faire l’amour dépend d’autres facteurs qui ne sont pas des moindres et doivent être reconnus.
2 : Combattez la fatigue sexuelle en combattant la fatigue physique
La fatigue corporelle, disons-le sans détours, peut assez facilement vous vider de toutes vos pulsions sexuelles. Il vous faudra alors identifier les causes de cette faiblesse générale de l’organisme, et ceci avec l’assistance de votre médecin. Des maladies chroniques diagnostiquées ou non, somatiques, psychiques ou mentales, des taux sanguins bas de testostérone ou d’estrogène dans le sang, le stress, l’alcoolisme, les maladies dépressives, le manque chronique de sommeil, et même des allergies, peuvent être à la base de la fatigue sexuelle. Une affection cardiaque est souvent l’une des causes débilitantes de troubles sexuels, pouvant même causer la mort au cours d’un acte sexuel plus ou moins vigoureux, décuplé avec des pilules ou des aphrodisiaques.
« Le désir sexuel est en effet la première victime du stress quotidien. L’homme, fatigué par les longues journées parfois anxiogènes, perd tout appétit sexuel dans le courant de la semaine. Mais la libido remonte souvent pendant le week-end et les vacances. » Chez la femme du troisième âge, un acte sexuel douloureux (dyspareunie) peut être dû à un manque de lubrification de la muqueuse vaginale (taux bas d’estrogène) suscitant un manque d’intérêt sexuel.
Il va sans dire que l’absence d’une consultation professionnelle et médicale n’est pas de mise dans la recherche de solutions aux problèmes de la fatigue sexuelle.
3 : Vieillissez avec intelligence et grâce.
A suivre
Par Carl Gilbert MD (2ème partie et fin)
“ je suis vieux”; « je me sens vieux », » je suis devenu vieux », ce sont là des propos qui dénotent, à notre avis, une sorte de résignation, une attitude déterministe face au vieillissement. En effet, il est bien des fois douloureux de vieillir sous le regard des autres en voyant diminuer presque toutes nos capacités, en ayant peur d’être malade, de devenir un fardeau pour les autres.
Vieillir n’a pas que des aspects négatifs, bien au contraire. Car, au lieu de dire que « je suis vieux ou je me sens vieux », nous pouvons tout autant dire que « je me fais vieux » : ce qui implique une participation active, personnelle, à notre avis, au processus du vieillissement, une participation volontaire, seule capable d’altérer ou diminuer en quelque sort l’intensité de ce déterminisme qui nous pèse comme un lourd fardeau. On doit négocier son “vieillir”, se déprendre de cet étau.
“On doit négocier son “vieillir”, se déprendre de cet étau.”
Si le vieillissement est le fait de vieillir ou d’avoir vieilli, d’avancer en âge, de s’affaiblir en perdant progressivement ses forces physiques ou morales, ses capacités intellectuelles, nous, en tant qu’humains qui, depuis que le monde est monde, ont toujours fait ou défait divers aspects de la réalité, pouvons faire de même avec le vieillissement. Celui-ci est pourtant un « processus qui tend à se développer ; et vieillir en bonne santé devient un privilège de plus en plus répandu. »
Ne soyons pas de ceux qui évoquent la fatigue, le manque d’envie, ont tendance à adopter les comportements les plus traditionnellement liés à l’image de la vieillesse ! En rejetant donc cette image vieillotte, d’une manière intelligente, gracieuse et sans frustrations, on peut faire l’amour, avoir du sexe sans s’époumoner :
Soit en évitant toute prise de poids avec bedaine au moyen d’exercices réguliers qui augmentent le flot du sang destiné au pénis. Les orgasmes dépendent d’une série de muscles à travailler ensemble. Si ces muscles sont plus forts, il va de soi que votre orgasme sera meilleur. L’exercice peut aider à maintenir et même augmenter le niveau de l’hormone testostérone dans votre corps, la testostérone étant également un élément essentiel pour avoir une bonne érection. Et ne pense-t-on pas également–soit dit en passant– que « les hommes qui prennent du poids avec l’âge finiront par perdre un certain pourcentage de leur appareil génital, recouvert par une couche de gras et que « … pour réduire alors l’effet du collagène, il vaut mieux éviter la prise de poids surtout autour du ventre. » ?
Soit en adoptant des modes d’exercice plus mondains comme la dance, le yoga, le Wii Workouts, etc.
Ou bien en s’inscrivant à l’un des clubs de santé qui, de par leur experte supervision, vous conduiront au septième ciel sans que vous soyez fatigués :
Car, « De même qu’une vie sexuelle régulière et épanouie est excellente si l’on veut rester en bonne forme physique, une bonne forme physique est absolument bénéfique pour une vie sexuelle épanouie. Un cercle vertueux où le plaisir règne et où jamais le bonheur ne s’essouffle à condition de se plier à quelques efforts physiques, quelques entraînements transpirants pour devenir un sportif de haut niveau à tous les niveaux. » Sans oublier une bonne santé psychologique, dénuée de stress capable, lui aussi, de causer la dysfonction sexuelle et la sensation d’épuisement au cours de l’acte sexuel ou de toute autre activité humaine.
Carl Gilbert, MD
NB : Cet article a été publié originalement en deux volets sur le site de : https://haiticonsantehealth.blogspot.com/