De ces crimes parfaits que la religion a du mal à admettre….
Je ne suis pas un blasphémateur. Tout au contraire, je crois fermement que, quelque part dans ce grand univers, ’il doit y avoir une intelligence sublime et un bras puissant qui président aux destinées des hommes et des choses qui les entourent.
De la reconnaissance de sa faiblesse, de sa nudité et de sa petitesse par rapport à cette force grande et puissante, sublime et incomparable, est né chez l’homme le besoin de s’infléchir, de se soumettre, d’abdiquer en quelque sorte et de s’incliner.
Et comme il y a bien dans cette force quelque chose d’impalpable, d’intangible et et d’immatériel, commence alors a prendre forme dans le cœur de l’homme ce besoin d’adorer, de s’inspirer de dogmatiser. Ainsi est née la religion qui a été de toujours un véhicule permettant à l’homme de rechercher le divin et d’entrer dans le spirituel.
C’est ici que commence aussi le coté mystique pour ne pas dire superstitieux dont toute religion se trouve caractérisée. A la pratique d’une culture polythéiste où les hommes pouvaient trouver leurs dieux dans la nature et dans toutes sortes d’objets, animés ou inanimés, se sont substituées les religions monothéistes où le dieu recherché est créé ou inventé à l’image des homes qui l’ont fait : palestinien ou juif, arabe ou asiatique , dépendant du creuset dans lequel on cherche a le confectionner.
A cote des effets bénéfiques de la religion qui devait être la voie royale vers le sublime, il faut reconnaitre qu’elle s’est trouvée engluée, au cours des siècles, dans des scandales à répétitions qui lui ont enlevé l’odeur de sainteté dont elle devrait être entachée.
Nous avons tous, dans notre mémoire collective, certaines pratiques inhumaines ou deshumanisantes qui ont laissé des tâches indélébiles avilissantes qui n’ont pas fait honneur aux adeptes de tous bords.
La vérité est que la religion, tout en étant bien intentionnée, peut être parfois souillée par les mains qui la traversent.il y a eu plus de morts au mon de la religion qu’en tout autre nom .Les hommes se battent et se tuent au nom d’un Dieu qui ne demande ni à manger ni à boire, et non plus que du sang soit versé en son nom.
La divergence de vue entre les pratiquants d’une même religion peut faire une grande différence parmi les hommes, et peut même contribuer à amender leur sort ;mais pour que cela arrive, il faut, tout en croyant en l’existence d’un être supérieur, vivre sans zèle et sans passion, et pratiquer la plus grande de toutes les lois morales ou sociétales qui est de ne pas faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas que l’on fit a soi-même.
Je ne tuerais jamais au nom de Dieu car tout est hypothétique en matière de religion et personne ne peut se prévaloir d’être du bon coté. J’ai fait tout cette entrée en matière pour rapporter ce que m’a raconté une patiente de 68 ans, venue me voir à ma clinique l’autre jour. Elle souffre de dépression chronique, d’anxiété grave et parle d’un vide qui ne sera jamais comblé dans sa vie : Sa mère qui lui fut arrachée de son cœur lorsqu’elle était toute petite par les religieuses d’un couvent en Irlande du Nord.
Elle fut ensuite adoptée dans une famille américaine lorsqu’elle avait seulement 9 ans. Elle est née en Irlande du nord, pays d’adoption de St. Patric. Sa mère était catholique et travailla chez les religieuses du couvent jusqu’au jour où elle tomba enceinte, et porta l’enfant qui allait un jour devenir ma patiente.
Sitôt enceinte, les sœurs du couvent l’enfermèrent dans une sorte de retraite où l’on interna nombre de femmes enceintes non mariées.
A la naissance de ma patiente, comme c’était aussi le cas pour les bébés de bien d’autres femmes non mariées et enceintes, elle fut enlevée de force et placée dans une garderie pour enfants jusqu’à ce qu’elle fut adoptée à l’âge de 9ans dans une famille américaine. Sa mère n’avait jamais eu vent de la où elle vivait.
Les adoptions en ces temps là étaient plus ou moins fermées, c’est-à-dire qu’il ne restait ouvert aucun moyen de communication entre les enfants adoptés et leurs parents biologiques. A l’âge de cinquante, ma patiente décida de partir en Irlande du Nord et de rechercher les traces de ses parents biologiques.
Elle eut vent que la garderie existait encore ; et comme elle savait très bien le non irlandais que lui donnait sa mère, les archives une fois rouvertes, elle put renouer contact avec sa mère qui étaient déjà septuagénaire et devait mourir juste quelque mois plus tard.
Elle comprit alors que sa mère ne l’avait pas abandonnée et qu’elle avait été enlevée de force par les religieuses alors que sa mère voulait la garder.
Il y a eu beaucoup d’enfants séparés de gré ou de force de leur parents biologiques parce que c’était un réel crime à l’époque de tomber enceinte sans être mariée ,pendant qu’on travaillait pour des hommes et des femmes aussi « vertueux » que les prêtres, les frères et les sœurs religieux..
Il a été aussi rapporté le cas de ces garçons appartenant à la chorale de la chapelle Sixtine au Vatican qui auraient été castrés en vue de maintenir le ton aigu de leur voix pour qu’ils puissent continuer à chanter dans la chorale.
la puberté qui donne un son grave à la voix chez les garçons, rendaient ces derniers automatiquement inappropriés pour la chorale. L’histoire n’a-t- elle pas enseigné que la religion a été le plus grand supporteur de l’esclavage et de la traite des noirs.
On enseigna aux esclaves que la seule voie au salut pour eux était
l’esclavage, et que s’ils se révoltaient, ils iraient tout droit en enfe
D’un autre coté , il faut aussi noter que malgré le bon vouloir du pape François à exorciser la religion catholique de la pédophilie, il lui faudra longtemps encore avant de pouvoir complètement nettoyer les écuries d’Augias et permettre à l’église universelle de redorer son blason. Et qui sait ce qui se trame encore aujourd’hui au nom de la religion ?.
Si l’accent est mis aujourd’hui sur une dénomination en particulier, c’est a cause de son caractère étatique et de son empreinte féroce sur la société depuis plusieurs siècles. Les autres sectes, cultes ou dénominations ne sont pas exempts de ces mêmes critiques formulées à l’endroit de l’église catholique.
L’essentiel est d’aimer son prochain, de voir le divin dans chaque être humain, de ne pas faire du mal à autrui, et de surtout ne jamais se priver de ce qui apporte du bonheur à son cœur et à ceux qui vivent autour de soi. Demain n’est à personne. Et le salut promis pour une autre vie est sinon hypothétique, du moins reste encore à prouver, donc pas tout a fait un « quod Eram demonstrandum » certain.