CORONAVIRUS : UNE CRISE A DIMENSIONS MULTIPLES.
LE JOUR OU L’ECONOMIE MONDIALE S’EBRANLA.
Lorsque Le président Américain Richard Nixon visita la Chine de Taipeh pour la première fois en Février 1972, et renoua les relations diplomatiques avec celle-ci au détriment de Taiwan, le monde s’imaginait difficilement que le pays de Mao Tsé-toung allait un jour devenir ce pilier de l’économie mondiale par où tout allait se passer. D’une économie fermée, principalement basée sur le malthusianisme, La chine prit un essor considérable, au cours des quarante dernières années, au point de détrôner voila de cela cinq ans, le japon pays du soleil levant, et de finir par s’imposer comme deuxième puissance économique mondiale derrière les Etats –unis d’Amérique. Le capitalisme American, désireux de produire beaucoup et à bon marché, allait se tourner vers la Chine, pays déjà peuplé à l’époque de près d’un milliard d’habitants, pour la plus grande partie de sa production et pour son commerce. La prophétie faite, voila plus d’une trentaine d’années, dans un livre paru sous le titre à savoir que : « Quand la chine s’éveillera ,le monde tremblera » , semblait en passe de devenir une réalité. Mais en même temps que s’intensifièrent les rapports entre la Chine et les Etats-Unis, il se trouvait créée une sorte d’interdépendance des deux blocs dont le monde aujourd’hui en pâtit sévèrement.
De quoi s’agit-il en fait ?
Comme un mal inventé par le ciel pour punir les habitants ou animaux de la terre, cette peste ou coronavirus, puisqu’il faut l’appeler par son nom, depuis quelques trois mois, a fait une entrée fracassante à travers les régions de la terre.. Nous n’allons pas tous en mourir mais tous, nous en souffrirons.
Le coronavirus actuel aussi appelé (covid -19) est de la même famille de plusieurs autres souches de coronavirus dont la première avait été identifiée dans les années 60. Il a la forme d’une couronne avec des protéines attachées de manière circulaire sur sa paroi externe. Il serait apparu en Chine pour la première fois en Décembre de l’année dernière et depuis, s’est propagé à travers la planète entière. Les symptômes du virus varient d’une simple élévation de température à une complète détérioration du système respiratoire et à la mort en passant par la toux, la pneumonie et la fibrose pulmonaire etc.
D’après certains spécialistes, le virus serait capable de s’héberger dans le corps pendant plusieurs jours sans manifester de symptômes donc d’une période d’incubation plus ou moins longue de 10 à 14 jours, avant de commencer à se déclarer. Mais en dehors d’un hôte favorable pour s’ajuster et s’accommoder aisément, il meurt en quelques heures s’il tombe sur le sol par gravité, ou peut durer entre quinze à vingt heures s’il tombe sur une surface métallique.
DES THEORIES ET DES MYTHES SUR LE VIRUS.
A chaque fois qu’un phénomène étrange affecte l’humanité, il y a toujours des tentatives d’explication, des questionnements et des doutes quant à l’origine du phénomène et à sa nature reelle..
Certains croyaient par exemple que le virus du Sida était une invention de l’homme, échappé accidentellement des laboratoires où il était caché, pour aller évoluer vers le grand public. Quant au coronavirus, il aurait été transmis à l’homme par une mammifère, le congolan, qui servirait d’hôte intermédiaire entre la chauve-souris, réservoir naturel du virus, et l’homme. Le congolan est une chair très prisée en Chine et sa consommation aurait été à la base de l’infection. D’aucuns pensent que le coronavirus est une arme biologique que les laboratoires d’Etat n’ont pas su contenir, et qui a fini par trouver sa voie en dehors des grandes chaines de contention. Mais il en est rien.
Les théories avancent que les individus de race noire seraient résistants au virus, que certains noirs atteints du virus en Chine étaient parfaitement guéris de la condition sans aucune séquelle apparente… Beaucoup proposent de boire amplement d’eau pour déplacer le virus des voies respiratoires vers le système digestif, où l’ acidité gastrique le détruit plus facilement :Théorie qui ne s’est pas confirmée jusqu’ici.
D’un autre cote, il est dit que le virus serait sensible aux élévations de température et c’est pourquoi beaucoup espèrent que le cours de l’infection touchera à sa fin aussitôt que la température commencera à monter pour atteindre son pic estival. Le vrai mode de contamination du virus ne semble pas être bien connu..C’est pourquoi bien des recommandations ont été faites par les instances compétentes en vue de contenir son expansion. Depuis l’apparition du virus, les comportements ont été modifiés un peu partout à travers la planète : Les gens ne se donnent plus la main et ne s’embrassent plus comme c’était le cas dans certaines cultures au paravant ; les gens se lavent les mains plusieurs fois par jour et ne portent plus la main au visage étant donné que c’est le nez et le système respiratoire qui sont les plus concernés par le virus. Il n’est pas prouvé non plus que le port d’un masque puisse réduire le rythme de transmission du virus. Cependant, tousser ou éternuer dans un mouchoir peut bien réduire le nombre de particules qui vont être expulsés dans l’ air à partir d’un tel acte.
PROGRESSION DE L’INFECTION. :
Depuis que l’infection a débuté en Chine voilà de cela trois mois, ce sont tous les continents de la terre qui en sont touchés. L’infection a été classée depuis quelques jours, par l’Organisation mondiale de la santé, comme étant une pandémie. La différence entre une épidémie, une endémie et une pandémie est que la première est limitée dans l’espace même si elle n’est pas limitée dans le temps, c’est-à-dire qu’elle soit capable d’affecter un très grand nombre de personnes à la fois mais dans une zone limitée. Le contraire d’une épidémie est l’endémie qui n’est pas limitée dans l’espace, c’est adire qu’elle peut être partout mais à un moment et pour une durée bien déterminée.
La malaria est une endémie chez nous qui n’atteint jamais une grande proportion de gens à la fois, mais qui peut se rencontrer partout où il y a des marres d’eau. L’endémie peut aussi se rencontrer chez certaines tribus ou certains groupes indigènes. Le chaggas et la maladie du sommeil sont endémiques à certaines régions Africaines. La pandémie ne serait limitée ni dans le temps ni dans l’espace. Elle est partout et de manière constante. Cette définition généralement s’applique lorsque la maladie atteint tout un pays, tout un continent ou dépasse les frontières internationales. L’organisation mondiale de la santé qui a longtemps hésité à taxer l’infection de pandémie, a fini par comprendre l’urgence de la situation et a opté finalement pour cette dernière terminologie.
DES COUPS DURS ONT ETE INFLIGĖS PAR LE VIRUS :
On avait toujours peur qu’une guerre mondiale entre les superpuissances avec des attaques ciblées sur les centres névralgiques du commerce international, ne vienne à changer un jour le cours des choses Mais il n’en était rien. Il a fallu des causes tout autres pour remettre en question le statu quo, et apprécier la fragilité du nouvel ordre mondial. La guerre finale que l’on craignait être nucléaire un jour, pourrait bien être biologique. En effet, depuis la détection du coronavirus en Chine en Décembre dernier, les dégâts sont considérables. Des porte-conteneurs font des ronds dans l’eau, à quelques encablures des grands ports de marchandise ; des bateaux de croisière sont interdits d’accostage à ces mêmes ports où ils avaient régulièrement accès. Des avions sont cloués au sol ; des rues au niveau des grandes villes où le commerce était autrefois florissant sont désespérément vides. Les voyages sont annulés, les sorties de nuit sont à leur niveau le plus bas. Le monde universitaire a fermé ses portes pour procéder à des classes en ligne. La bourse a perdu près de 25% de sa valeur en moins de deux semaines.
Les étagères des grands magasins ici aux Etats unis d’Amérique sont dévidés de leur contenu presqu’aussi rapidement qu’on les remplit : Eau, papiers à toilette, produits sanitaires sont parmi les plus recherchés. Beaucoup de restaurants Chinois et Asiatiques ont déjà fermé leurs portes. Le monde qui fonctionnait à la manière d’un grand village où il suffisait de presser sur un bouton pour tout avoir à sa portée, est soudainement devenu un ensemble d’îlots fermés sans contact avec le monde d’à-côté. Comme une sorte de babylonisation du monde actuel, on dresse partout des murailles et l’on craigne que l’on ne revienne aux temps jadis où les nations s’enfermèrent dans leur tour d’ivoire.et se préoccupèrent uniquement de leur survie. Les voyages sont interdits même avec l’Europe ; Et l’Amérique qui dépendait de la Chine pour tout ou presque tout est désormais en mode panique..
COMMENT SERA LE MONDE APRES LE COVID 19 ?
Il est difficile de croire que cette pandémie ne va laisser une marque indélébile sur le cours des événements et sur le statu quo tel que nous le connaissons aujourd’hui. L’aigle devra repenser sa stratégie et s’assurer d’autres sources de production. L’appétit glouton que l’Amérique avait pour Les produits chinois va être réduit, et des pôles alternatifs de production de biens, et de développement devront être reconsidérés par le capitalisme. Et l’Inde qui offre autant de potentiels humains, avec en plus l’avantage de parler l’Anglais va chercher à damner le pion aux Chinois. C’est dans ce cadre qu’il faut peut- être revoir la visite du Président Donald Trump en Inde voila seulement deux semaines. Mais les chinois qui ont déjà la technologie appropriée, va aussi s’ouvrir à d’autres marchés, dont l’Afrique en particulier où leur présence est déjà en très grand nombre. Il n’est que d’attendre et de voir.
Rony Jean-Mary, M.D.
Coral Springs, FL
le 15 mars 2020.