POURQUOI LE MONDE ETAIT IL AUSSI MAL PREPARĖ
POUR AFFRONTER L’ACTUELLE PANDEMIE.
Lorsque l’actuelle pandémie de Coronavirus fut déclarée à Wuhan pour la première fois en Novembre dernier, le reste du monde s’imagina qu’il s’agissait d’une infection locale qui allait bientôt être contenue, et qu’elle n’allait arriver qu’en chine et aux Chinois. Malgré les prédictions maintes fois réitérées de certains experts que le monde pouvait être la proie d’une infection virale de grande envergure qui le ravagerait et décimerait une grande partie de sa population, on continuait à pratiquer la politique d’Autruche et à dormir tranquillement sur ses deux oreilles pensant que cela n’arriverait, là encore , qu’aux autres. Et même lorsqu’on entendait que l’Amérique était infectée par le virus, on pensait plutôt à un récit puisé d’un bouquin d’anecdotes et l’on se disait que cela finira par passer. C’était franchement oublier que depuis la mondialisation, le monde était devenu un seul et grand village où, en peu de temps, on pouvait être tous concernés par ce qui se passait à l’autre bout de la terre.
Pour ceux qui vivent aujourd’hui dans les grands centres cosmopolites du monde tels New York city, Paris , Rome ,ou à l’autre rive de la baie d’Hudson, en l’occurrence New jersey, il est difficile aujourd’hui de ne pas prendre au sérieux le grand fléau qui est en train de s’abattre sur le monde, tellement déjà les morts s’y comptent par milliers… je connais personnellement trois amis proches, des camarades d’enfance vivant dans le conté de Brooklyn ,et qui sont déjà partis « AD PATRES » Et beaucoup de confrères, aujourd’hui en première ligne dans le combat contre l’infection, sont ou bien malades, ou testés positifs par rapport au Corona Virus. Les histoires comme celles de quelqu’un connaissant quelqu’un d’autre, atteint ou mort de corona virus, sont aujourd’hui monnaie courante. On disait même l’autre jour que près de trente six Haïtiens, chauffeurs de taxi à Kennedy Air port, New York, ont déjà laissé leur vie dans cette pandémie.
D’ailleurs, ces containers que vous voyez un peu partout aux abords des grands centres hospitaliers, et qui y avaient été récemment apposés, n’apportent ni des médicaments, ni du matériel de service ou de rechange pour les hôpitaux. Ce sont des morgues de fortune où sont entassés des cadavres destinés aux crématoires de la ville. Ce fléau qui secoue la planète entière, depuis déjà des mois, ne connait ni le rang social, ni le degré de notoriété de quelqu’un, ni son niveau intellectuel, ni son appartenance politique et sa confession religieuse. On pourra posséder toutes les richesses matérielles de la terre, tout le savoir requis, être prince ou sujet : Encore est-on tous pareils face aux attaques du virus. On est tous dans sa visière ou dans ses champs de mire. Et en plus d’être impartial dans ses attaques, l’ennemi tue aussi impitoyablement.
Le nœud gordien ici tient au fait que l’ennemi n’est ni vu, ni connu ni touchable et jamais perçu ; Ni l’on ne connait non plus son mode d’attaque, sa stratégie ou son plan final.
Mais…. toujours est il que les grandes puissances de la terre sont sur pied de guerre et se mobilisent contre un petit machin que l’on a encore du mal à bien identifier. Ce machin aura aussi la vertu de mettre à nues les faiblesses du système de santé des pays dits avancés, système que l’on croyait jusque-là imperméable à toute attaque ou choc venant de l’extérieur. Cette pandémie aura pris le monde par surprise .On est tous perdus. Comme au temps de Noé, aux jours du déluge, on mangeait et buvait ; on se mariait et on mariait ses enfants , on faisait tous les beaux projets d’avenir jusqu’au jour où l’on réalisa que l’arche était fermée , que le déluge allait commencer. Dans le cas qui nous concerne, les prédictions laissent comprendre que les pires journées avec le corona virus sont encore à venir et l’etat des lieux de la médecine actuelle n’est pas très rassurant..
L’ETAT DESS LIEUX DE LA MEDECINE OCCIDENTALE.
Comme vous avez bien pu l’observer, c’est partout aux Etats-Unis que les carences en matériels médicaux se font sentir. Les cache-nez sont rares, les ventilateurs sont insuffisant et les équipements de protection personnelle communément appelés PPE font terriblement défaut.
On en était depuis de longues années à une médecine sélective qui laissait mourir ceux qui ne pouvaient pas payer pour s’occuper des riches et des opulents. Au cours des dernières années, des hôpitaux de plusieurs centaines de lits étaient réduits à une véritable peau de chagrin tellement s’y amenuisait le nombre de lits. Ajouté à tout cela est le fait que la médecine était devenue tellement une affaire de profit que les patients ne pouvaient avoir ni le service dont ils avaient besoin, ni les médicaments nécessaires pour les soulager de leurs maux et les guérir. L’industrie pharmaceutique, véritable corolaire d’une santé intégrale, rendait ses produits tellement exorbitants que le patient et le médecin traitant finissaient toujours par tourner leurs regards ailleurs et par accepter une alternative bien moins satisfaisante. Un seul médicament pour traiter un schizophrène ou un cancéreux peut parfois couter entre quatre à dix fois la prestation mensuelle allouée au patient .Souvent il y a les frais additionnels ou « Co-paiements » que les pauvres patients ne peuvent payer et qui réduisent l’accès à ces services. Dans ce système ou le médecin n’a aucun control sur le soin qu’il dispense, tout ce qui ne rime pas avec le vocable profit est automatiquement négligé. La santé est malmenée par les dirigeants et les faiseurs de loi.Le président français Emmanuel Macron l’a bien compris lorsqu’il disait l’autre jour que désormais, le système médical Français ne sera plus tributaire des profits qu’il génère, lorsqu’il s’agira d’équipements médicaux et de soins à apporter aux patients. En France la crise de respirateurs est tellement aigue qu’on a du héliporter certains malades vers d’autres pays comme l’Allemagne où le problème est moins cuisant. C’est la chine elle-même, pays subissant encore les assauts du virus, qui va envoyer des respirateurs artificiels et des ventilateurs au Gouverneur de New York , Andrew Cuomo, lui qui en avait demandé 30.00 au gouvernement fédéral mais n’en avait reçu que quatre mille.
LES LIMITES DU CAPITALISME ET L’ECHEC DE LA MACHINE HUMAINE..
Il faut reconnaitre que nous sommes devenus des cobayes et des robots au service d’un système qui contrôle tous nos déplacements et surveillent nos moindres activités..
Nous ne pouvons pas entrer paisiblement dans une chambre d’hôtel sans une carte qui nous repère à tout moment et nous reporte à une base de données. Les grandes industries d’approvisionnement et les fournisseurs de service savent où nous achetons et ce que nous aimons acheter. Cependant, trop attaché à ses avantages, le même système n’a pas su faire des provisions à temps pour les jours de faux épis et de vaches maigres comme ceux que nous connaissons aujourd’hui. Quoique informé des potentiels dangers encourus par le monde, le système continuait de rechercher plus de gain ,encore plus de gain , ne se souciant guère des risques a venir..La crise vient mettre à nues aujourd’hui les faiblesses d’un système de sante vétuste, désuet qui en plus a failli à sa mission qui était de sauver des vies et d’être prêt à toute épreuve. Mais par delà le système qui est aujourd’hui décrié, c’est aussi un grand coup pour le capitalisme dur, en particulier le fond monétaire et la BID ses gendarmes les plus redoutés, qui n’ont laissé aucune manœuvre pour les besoins sociaux essentiels de certains pays dont le faible revenu per capita ne répondait pas déjà aux exigences de l’état. En plus de la faillite du système capitaliste, ce sont désormais les limites de nos actions qui sont pointées du doigt, nous qui croyions avoir tout maitrisé et qui prétendions être le numéro un #1 en tout et partout.
POUR CONCLURE : la peur est montée d’un cran cette semaine. On découvre soudainement que le syllogisme entre l’homme et sa mortalité dernière est plus vrai que jamais ;que nous sommes plus morts que vivants. Car l’ange de la mort, son épée à la main, a déjà terrassé plus d’un que nous connaissons. On dit « adieu » à ses êtres chers lorsque vient l’ambulance à la maison pour leur transport vers l’hôpital. Et huit fois sur dix , c’est pour ne plus les revoir .Les magasins partout restent fermés. On se contente du peu que l’on a ; et l’on réalise que la vie continue sans les s excès dont on se déshabitue petit à petit .Il n’y aura donc pas de fin du monde mais la fin de notre monde tel que nous le connaissions.