COMMENT VIVRA LE MONDE APRES LA PANDEMIE DUE A LA COVID -19

Le virus qui aura fait plus de 100 .000 morts aux Etats –Unis d’Amérique  et près de 300.000 morts à travers le monde, pour la simple période allant de Janvier à Mai  de cette année, n’a pas encore complètement achevé sa course. Il semble cependant  avoir atteint son pic et être en train de descendre la courbe, voire se stabiliser. Peut-être  aussi que le cauchemar et l’angoisse  des premiers jours sont en train de faire place à une approche plus pragmatique de la situation. D’ailleurs n’a-t-on pas dit que le virus pourrait ne jamais disparaitre  entièrement, et que des foyers  d’infection ou de réinfection  pourraient se déclarer de temps à autre à travers  le monde ?. Cela donnerait lieu à une Endémie majeure dont on devrait apprendre, sinon  à vivre avec, du moins  à  accepter comme faisant désormais partie de notre  quotidien. Toujours est-il que la bête n’a pas  fini de révéler tous les secrets dont sont émaillées ses entrailles , et qu’il faut s’attendre encore à bien des surprises  en terme de conduite et d’évolution de la pathologie

On a trouvé par exemple que le virus peut exister dans le sperme  de certains individus , ce qui nous porte à nous demander  s’il s’agirait d’une maladie sexuellement transmissible comme dans le cas de la syphilis, de l’hépatite A , du VIH, de la gonorrhée  etc.. Pour ne citer que ces conditions-là.

On a aussi remarque que des enfants sont de plus en plus affectes par la maladie. Certains en sont meme morts a New York city  alors que d’autres ont developpe une forme rare de la maladie de Kawazaki que l’on n’avait pas notee jusqu’ici a travers le pays. A noter que la maladie de Kawasaki  est une  pathologie associée à une élévation  du taux de plateletes, à des inflammations au niveau des mains et des pieds, à la présence de ganglions lymphatiques au niveau du cou, et à des lésions cutanées caractérisées par une exfoliation  de l’épiderme du patient. Parfois il peut aussi s’agir d’une  simple purpura. Il y a une rougeur  extrême de la langue (strawberry Tongue) et une fièvre élevée de durée égale ou supérieure à 5 jours. Cette pathologie  est particulièrement fréquente chez les enfants d’origine chinoise  ou Japonaise, mais peut se rencontrer dans tous les groupes ethniques.

L’autre changement encore observé  dans l’évolution  de la COVID-19 est que de plus en plus de  gens qui n’avaient jamais quitté leur maison  et qui n’ont point été au  contact de cas positifs ou de porteurs sains, sont  maintenant affectés par la maladie. Cela  ne rassure aucunement puisque  avec cette nouvelle catégorie de patients, c’est tout le savoir des trois derniers mois, en termes de mode de transmission, qui est remis en question : donc un retour direct  à la case de départ.

FORT  de tout ce qui est dit tantôt, il n’est pas facile de prévoir objectivement ou avec précision l’après Covid19, tellement demeurent  insoupçonnés les contours de la maladie.

Par contre, on peut toujours s’interroger sur l’avenir de l’humanité, après qu’un coup si rude  vient d’être porté  à l’économie mondiale,  voire se demander  comment sera fait le monde dans les temps d’après la pandémie ?

Il est un fait certain que beaucoup des restrictions  ou changements qui nous sont imposés quant  à présent vont être bientôt levés  pour permettre à la vie de reprendre son cours normal. D’ailleurs Beaucoup de groupes commencent à manifester leur frustration vis-vis du confinement et à exercer des pressions pour que les activités soient reprises au plus vite  que possible. Certains voient dans cette  action une manœuvre déstabilisatrice dont les conséquences peuvent être désastreuses  pour le président Donald Trump qui allait beaucoup miser sur l’économie pour sa réélection en Novembre prochain. Ils pensent que la décision de garder fermées  toutes les activités et entreprises du pays, est une sorte de piège orchestré à tout bout de champs,   par un secteur  bien déterminé, pour nuire au président..D’autres les  considèrent comme étant une menace fondamentale à leurs droits  civiques et politiques, à leur liberté individuelle, à leur droit à la libre circulation, et au rassemblement.

Si certaines restrictions vont bientôt disparaitre, d’autres  par contre vont laisser  une marque indélébile sur notre genre de vie. Le tourisme et le besoin   de rencontrer d’autres peuples de la terre, en général, reprendront pour la plus belle. Ceux-là qui aiment se toucher ou s’embrasser en se parlant ou en se rencontrant recommenceront avec les  poignées de main  et les accolades  comme par le passé, une fois la pandémie dissipée. Ceux qui n’étaient pas habitués à se serrer la main continueront à garder leur distance vis-à-vis des autres. Les églises continueront à regorger de gens car beaucoup estiment que leur religion fait partie intégrante de leur vie et leur sert de levier pour affronter  les  problèmes de ce bas monde. Ils ont besoin de se rassembler pour prier car «  là où deux ou trois s’assemblent en son nom, Jésus, rappellent –ils, est là pour les bénir et les sanctifier ».L’édition en ligne du journal  « le monde.fr »raconte comment Les juifs  de Tel AVIV, de Londres et de New York  ont eu des échauffourées avec la police au fort de la crise  lorsqu’ils étaient interdits de se rassembler pour des funérailles ou des mariages. Un pasteur de Tampa  a été incarcéré puis relâché  pour n’avoir pas obtempéré aux prescrits de la loi interdisant tout rassemblement de plus de dix personnes.

D’un point de vue purement pathologique, à court terme, il y a le stress  qui va engendrer des maladies d’ordres physique et mental. Il va y avoir une  surproduction de cortisol et d’adrénaline  qui s’accompagne d’élévation de la tension artérielle, de troubles immunitaires et de pathologies cardiovasculaires .Sur le plan affectif, l’anxiété va provoquer de l’insomnie, et des épisodes de dépression  qui peuvent même conduire au suicide.

Somme toute, Il faut admettre que bien des choses redeviendront comme avant, et la pandémie liée à la COVID-19, ne sera un jour qu’un triste et vieux souvenir.

D’un autre coté, avant la crise, il y avait une propension exagérée  vers le matérialisme  et l’extravagance. Les inégalités sociales étaient criantes.

Ceux qui le pouvaient, achetaient et dépensaient, accumulant ensuite dans un coin des biens matériels dont ils ne savaient quoi faire.. Pour plusieurs d’entre nous, le confinement est une nouvelle opportunité offerte à plus d’un d’ apprécier ce qu’on a, et de se donner du temps pour en jouir. Les liens familiaux entre parents et enfants deviendront plus forts. Les enfants apprendront à connaitre  leurs parents pour ce qu’ils sont et non plus pour ce qu’ils ont.

Les emplois disparus en moins d’un  mois, et qui sont estimés  à près de 30.000,000, ne vont pas revenir du jour au lendemain. Il y aura un ajustement dans le cout de vie qui sera revu à la baisse. Et les dirigeants seront peut- être  plus soucieux envers leurs administrés. Toujours  à long terme, les classes  à domicile vont connaitre un grand essor et les cours en ligne vont remplacer une bonne partie des cours  dispensés  sur campus. Enfin, La distanciation sociale va aggraver le sectarisme au niveau des groupes sociaux, et renforcer les clivages ethniques. Et les gens vont se replier davantage sur eux-mêmes pour vivre à l’intérieur de leur communauté. Par contre , je ne sais pas si les inégalités sociales vont s’amoindrir mais elles ne disparaitront pas pour autant.

La pandémie qui a affecté riches et pauvres, rois et sujets, jeunes et vieux, aura redéfini l’humanité, changé  notre vision de nous-mêmes et des autres  en rappelant à tout un chacun sa fragilité et sa place éphémère dans la vie. J’avais toujours refusé  de croire que le riche et le pauvre étaient égaux devant la mort, tellement nous subissons des traitements différents les uns par rapport aux autres durant cette vie. Mais la pandémie en a prouvé   autrement, et  rappelle  au besoin  que « la garde qui veille aux portes  du Louvre n’en épargne point les rois. »

Pour beaucoup, le cauchemar ne fait que commencer. Le regret de rater une graduation pour cause de distanciation sociale ; Les retraites  planifiées de longue date qui seront modifiées à cause de la mort d’un conjoint ; Le décès prématuré  d’un fils, d’une sœur, d’un parent ; les funérailles  à la va-vite qui n’ont pas laissé assez de temps pour faire le deuil et donner au disparu  une sépulture appropriée; l’isolement du patient livré  à son compte dans les derniers moments du grand départ, et qui laisse le sentiment d’un devoir inaccompli vis –à-vis d’un être aimé, sont autant de points sur lesquels  la psychiatrie devra se pencher dans les temps à venir. Ce sont autant d’occasions ratées, empreintes de douleur et d’amertume, échouées désormais  sur la plage des rêves déçus, et qui accompagneront les survivants de la pandémie jusqu’au dernier jour de leur vie.

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