LE DEPART DE TRUMP DE LA MAISON BLANCHE :
FIN D’UNE ERE ou FIN D’UNE ERREUR ?
Enfin tôt mercredi matin, le président Donald Trump, désormais ex-président des Etats unis d’Amérique, a quitté la maison blanche pour sa résidence de Mare a largo où il séjournera temporairement avant de se fixer sur une résidence définitive. Il est peut être le président républicain le plus adulé de la frange républicaine de droite mais aussi le plus honni de l’aristocratie politique Américaine. Il laisse la présidence avec un taux d’approbation de 27%, moins que tout autre président sortant des Etats-Unis. Sa présidence aura été marquée par des turbulences de toutes sortes culminant en la perte de sa majorité d’abord au congres en 2018 et ensuite au sénat à sa sortie du pouvoir..il est le seul président à avoir été « impeached » par deux fois , et ceci en moins d’une année. L’histoire retiendra surtout que des hordes de bandits, venus de tous les coins et recoins des Etats unis, sous l’instigation de Donald Trump, ont pris d’assaut le capitole, siège du congres et du sénat Américains dans le but d’empêcher la certification des résultats électoraux qui devaient consacrer la victoire de Joseph R. Biden comme quarante-sixième président des Etats- unis. Il faut bien dire que les démocrates qui ne s’attendaient guère à une victoire de Donald Trump en 2016, lui ont jeté des pelures de banane glissantes sous les pieds tout le long de son administration, et ont finalement eu gain de cause sur ce joueur peu habile qui, au lieu d’éviter certains écueils, y a plutôt accouru tête baissée ,ignorant qu’il est parfois préférable de perdre une bataille et de gagner la guerre finale. Enfin de compte, il est le grand perdant de la bataille politique serrée qui s’est jouée autour et contre lui durant les quarante –huit mois écoulés. Il est vrai que Trump s’en est allé de la présidence, mais il ne va pas pour autant faire ses adieux à la politique. Il ne faut pas non plus ignorer la capacité de rebondissement d’un politicien aussi charismatique que Donald Trump. Il a promis daller se ragaillardir et se préparer à d’autres guerres au cours des joutes électorales futures. Tout n’est que d’attendre. Mais a coté de Donald Trump comme perdant, il y a aussi d’autres perdants, tels le parti républicain qui tenait mordicus à le supporter tête baissée en dépit de ses écarts grossiers vis-à-vis des règles primaires de la bienséance. La morale républicaine, par peur de s’opposer formellement à Trump dans ses errements, aura connu un effritement majeur. Même lorsque la morale est toujours absente de la politique, elle doit au moins s’inscrire en porte- étendard de celle ci si l’on veut que l’on professe une certaine foi dans les desiderata exprimés. Donald Trump laisse le parti très affaibli, comme une sorte de miroir brisé dont les morceaux se reconstitueront difficilement. A court terme, le parti républicain n’est pas en danger de survie ; mais il aura fort à faire pour changer de message et inspirer confiance. Si les derniers événements de janvier et surtout le comportement de Trump depuis les élections de Novembre, ne mettent guère en danger la popularité du parti dont 74 millions d’électeurs ont voté pour Trump, ils ont cependant provoqué un déficit de crédibilité dont on prendra bien du temps pour s’en remettre.. A part de rares figures, dont Mit Romney, Susan Collins et Lisa Murkowski, les républicains se sont révélés de vrais lâches qui avaient peur d’être sanctionnés dans des primaires souvent onéreux par le président sortant. Deux sénateurs républicains qui se sont opposés à Tromp en 2016 , avaient du abandonner la course lorsqu’il s’était révélé que Trump allait les exposer à une sorte de primaire au sein du parti. Mais en plus du parti républicain, il y a aussi la frange religieuse du pays qui avait fortement misé sur la réélection de Trump. Beaucoup se disaient porteurs de révélations spéciales de la part de Dieu leur annonçant que Tromp allait être reélu.ils voulaient forcer Dieu à parler en leur faveur, mais se sont révélés en fin de compte, de vrais blasphémateurs et des faux prophetes. Et si Dieu devait les punir pour avoir menti en son nom, leur châtiment ne serait rien d’autre que la mort .(Deutéronomes 18 :v20 .
Un nouveau président a pris cette semaine les rennes du pouvoir à la maison blanche. Il n’a qu’une faible majorité dans les deux chambres et devra aller vite en besogne pour contrer certaines des décisions téméraires, injustes et racistes de l’administration précédente..L’économie s’annonce déjà sous des augures plutôt sombres. Neuf cent mille personnes ont appliqué la semaine dernière pour des formes de compensation sociale type chômage, le pays est plus divisé que jamais et près de quatre à cinq mille personnes sont entrain de mourir tous les jours à cause de la Covid -19 pandémie. Voilà en gros ce qui attend le nouveau président du pays qui doit bien être en train de se demander qu’est ce qu’il était venu faire dans cette galère ?
Rony Jean-Mary, M.D.
Coral Springs,FL.
le 24 Janvier 2021