Les nouveaux vaccins type m-RNA.
Faut-il prendre ou ne pas en prendre ?.
L’une des plus fréquentes questions auxquelles le médecin doit répondre ces jours-ci, c’est de pouvoir dire à ses patients si oui ou non, ils doivent accepter de prendre les nouveaux vaccins actuellement en cours sur le marché. Si oui , et Pourquoi ? Il est certain que les gens sont inquiets par rapport aux nouveaux vaccins actuellement disponibles et aussi par rapport aux autres vaccins du même type attendant d’être patentés ou devant arriver très bientôt.
Cela peut se comprendre de diverses manières :
D’abord, Il y a eu jusqu’à récemment une flambée énorme de mortalité telle qu’on en avait pas vue dans un passé récent de la médecine contemporaine. Cela a rendu les gens plus conscients de la gravite de la situation. Peu d’entre nous ,en fait , peuvent se targuer de ne pas connaitre quelqu’un de très proche qui ait succombé à la pandémie résultant de la covid -19 ou qui en ait été atteint.
Ensuite, à part un très grand nombre d’entre nous qui ne voudrait pas être victime des effets d’à coté ou effets secondaires de ces nouveaux vaccins, il y a aussi beaucoup de gens, même dans le milieu scientifique, qui en questionnent à la fois l’efficacité et l’inoffensivité. Plus d’uns soutiennent que l ‘empressement avec lequel un tel vaccin a été conçu, et mis sur le marche, loin d’être rassurant, a rendu les gens plutôt suspects des quelconques motifs qui pourraient être à la base d’un tel empressement. Ainsi ,se demande-t- on, pourquoi pas un vaccin contre le sida et contre bien d’autres maladies tel le cancer, qui avaient précédé le corona virus ?
D’où Les théories énoncées, de complot tramé dans le seul but de réduire la population mondiale, qui font la une de certains medias, et qui font paraitre le vaccin comme une sorte de remède au gout amer à faire avaler a tout prix.…Et s’il est vrai que les media ont poussé la covid -19 vers des sommets presque démesurés, il n’en est pas moins certain que beaucoup de ces maladies qui pré-datent la Covid-19, tuaient à petits feux et avaient fini par faire partie intégrante de notre vécu et de notre culture, sans causer en un jour autant de dégâts , en arrachant à la vie des gens encore munis de tout leur potentiel et qui avaient dans la tête plein de projets d’avenir..
Il faut aussi avouer que la FDA, organe chargé, aux Etats-Unis, de la régulation des médicaments à être introduits sur le marché des produits pharmaceutiques, avait été empêtrée, de toujours, dans des situations de prébende et dans des considérations secondaires, qui retardaient la sortie ou l’approbation de certains produits qui auraient pu sauver des vies.
Donc avoir ces produits très tôt sur le marché peut ne pas être nécessairement un mauvais précédent, puisque cela peut ouvrir la voie à d’autres produits qui languissaient et languissent encore dans les tiroirs de la FDA…
Force est aussi d’admettre que le jadis tout puissant et intraitable EX-président Donald Trump voulait d’un vaccin le plus vite que possible qui lui aurait servi de cheval de bataille pour sa réélection à la présidence. Malheureusement, le premier vaccin de fabrication Pfizer, n’avait pu sortir que deux jours après sa défaite aux présidentielles de Novembre dernier..
D’un autre bord, il faut croire que les mêmes appréhensions avaient dû exister à la sortie des tout premiers vaccins qui eux aussi, ont fini par révolutionner la médecine et par apporter une contribution énorme à la science..
Mais avant de se demander s’il faut prendre ou ne pas prendre le nouveau vaccin, la première des questions à se poser serait de comprendre la différence existant entre les vaccins d’avant et le nouveau vaccin type m -RNA ?
Les vaccins d’avant, qu’ils fussent créés à partir de germes vivants atténués, ou de germes entièrement morts ou détruits, avaient la possibilité de développer une mémoire immunitaire de l’infection et de former des anticorps qui, comme des soldats en ligne de front, assureraient la protection de l’organisme au cas où l’infection viendrait à s’attaquer une nouvelle fois à l’individu..
Dans le cas du nouveau vaccin, il faudra surtout parler d’une mémoire génétique de l’infection puisque la protection de l’organisme est désormais assurée à partir d’une une modification génétique au niveau de la cellule .
La deuxième question qui doit suivre logiquement la première est celle-ci : Quoi ça un vaccin de type m-RNA ? Et comment se produit cette mémoire de l’infection une fois le vaccin injecté dans le corps ?
Un vaccin type m-RNA est un vaccin par lequel on injecte dans le corps une particule d’ARN ou acide ribonucléique de type Messager. (il y a plusieurs types d’ARN dont t-RNA, r-RNA etc..) Le m-RNA ainsi injecté dans le corps , rentre à l’intérieur de la cellule et participe à la formation d’une protéine semblable à celle identifiée sur la membrane externe du virus.
D’un point de vue moléculaire, le premier m-RNA se forme dans le noyau grâce à un processus qui se fait en trois étapes dont l’initiation, l’élongation et l’arrêt. Il y a une enzyme appelée RNA polymérase qui initie le processus en touchant une zone sensible de l’ADN le forçant à s’ouvrir , à former une copie de m-RNA qui est une photocopie de l’ADN allant dans une direction 5’…3’ qui permet son élongation et son arrêt ou terminaison grâce à la même enzyme RNA polymérase.
C’est la transcription qui a lieu au niveau du noyau.
En suite le m-RNA laisse le noyau et passe dans le cytoplasme où il est accueilli par une particule faite de ribosome st de protéine et où par un même processus d’initiation, d’élongation et de terminaison , il se met a produire des protéines, Un codon AUG forme une composante stabilisatrice à l’initiation du processus de translation alors qu’un anti -codon UAA/UAG or UCG. assure la terminaison du processus :
C’est la translation, processus qui se passe au niveau du cytoplasme.
Lorsqu’une quantité infiniment élevée de ces protéines est formée, elles vont occuper plusieurs positions dans les cellules du corps, contribuant ainsi à des fonctions variables..
En 2018, la FDA avait déjà approuvé un médicament de type m-RNA pour traiter l’Amyloïdes du foie. Cette maladie en est un exemple frappant où une mutation au niveau d’une protéine la rend incapable de jouer son rôle transporteur de Vitamine A et d’autres produits de la glande thyroïdienne.
Dans les conditions de fonctionnement normal, le foie produit une protéine appelée TRANSTHYRETIN ou (TTR), capable de transporter la vitamine A et une protéine liée aux substances thyroïdiennes de l’organisme. Quand le Gene du 9 TTR) est muté en (h ATTR), les gens porteurs du gêne muté sont incapables d’assurer le transport de la vitamine A et de la protéine mentionnée ci-dessus. D’où l’Amyloides du foie. Ici un m-RNA thérapeutique, comme dans le cas du vaccin m-RNA, va changer le h ATTR en TTR et renverser ainsi les effets de l’Amyloïdes.
Dans le cas du vaccin, on s’était dit qu’il fallait truquer la cellule et la forcer à produire une protéine qui soit à même de déjouer le plan destructeur du virus. Dans le cas du virus , la protéine d’aspect épineux située sur sa membrane était alors cible idéale contre laquelle on allait reconfigurer la cellule humaine. . Ainsi, à l’introduction du m-RNA Vaccin dans le corps d’un individu X donné, celui-ci rentre à l’intérieur de la cellule, se polymérise en protéines qui sont semblables à celles du virus, et qui se positionnent ensuite sur la surface de la cellule, prêtes à combattre ou à s’opposer aux protéines du virus .Le m-RNA du vaccin efface donc et réarrange les données génétiques de la cellule de telle manière à la rendre semblable a celles du vaccin tout en la gardant saine et autrement bénéfique.
Une dernière question est de s’interroger sur ce qui arriverait au cas où le virus se mettrait à tranforner de manière indefinie toutes les cellules de l’organisme. ?
Conclusion :
Faut-il prendre ou faut-il ne pas prendre le vaccin ?Difficile de dire avec une certitude absolue si oui ou non il faut prendre le vaccin. Il faudra attendre bien des années avant de tout comprendre du nouveau vaccin type m-RNA et de pouvoir se prononcer là-dessus. Il faut dire cependant que si cette nouvelle technique devrait se consolider et s’étendre à d’autres maladies à base génétique et au cancer, cela ouvrirait une nouvelle sphère d’activités et de traitements avec des possibilités énormes pour la Science medicale.Tout n’est que d’attendre.
Mais le vaccin, au stade actuel peut faire plus de bien que de mal. Ses effets secondaires palissent en comparaison par rapport à l’acuité du problème actuel. Il serait imprudent, si les pré-requis médicaux ou autres conditions générales de vaccination sont remplies, de s’opposer à un tel vaccin.., Les groupes à risque, surtout ceux en âge avancé et/ou souffrant de conditions débilitantes chroniques, ne devraient pas hésiter à se faire vacciner. La décision finale, après tout, reste personnelle.
Ronny Jean-Mary, M.D.
Coral Springs ,Florida,
Le 14 Février 2021