QUEL PAYS LAISSERONS NOUS A LA POSTERITĖ ?
On regarde une photo de soi d’il ya trente cinq ou quarante ans, on se reconnait à peine tellement on a changé, vieilli …défiguré. On ressemble de plus en plus à ses parents vivants ou défunts. On se rend compte, en regardant autour de soi, que ceux qui nous ont vus naitre, on t assiste à notre épanouissement, nous ont tous quittés ou précédés dans la mort ou presque. Nous acceptons enfin que la destinée finale de tout homme n’’ est point de vivre indéfiniment. Et l’on répète alors, sciemment ou inconsciemment ce syllogisme affreux que puisque ‘’ Pierre ‘’est un homme et qu’il est mortel, en tant qu’homme, on doit être aussi mortel. La vie est dynamique. Elle change rapidement sous nos yeux. Et, c’est dans la logique même des faits de devoir observer nos pro- géniteurs, nos devanciers sur la route, nous précéder dans la mort . Car le monde s’anéantirait bien trop vite s’il devait en être autrement. Mais à coté de cette arrivée finale, que d’ autres appellent un passage, et à la quelle nous sommes tous assujettis, qu’en est- il du destin de chacun d’’entre nous. ?
Tel homme prend une voie et y réussit admirablement alors qu’un autre, s’’ engageant dans le même parcours, y échoue piteusement. Nous avons chacun, en naissant, un destin qui nous attend, et qui nous conduit inexorablement au but ou au point d’arrivée. C’est comme un germe inné qui trace notre parcours au tout début de notre existence, avec pour chacun d’ entre nous des points d’arrêt, des pauses et des escales différents tout le long du chemin. C’est comme si plusieurs voyageurs prenaient chacun un billet d’avion en partance pour un pays X, mais avec des itinéraires ou parcours différents. L’itinéraire, c’est ce qui fait la différence entre les voyageurs. C’est le destin de chaque être humain engagé dans ce voyage. Nous sommes incapables de changer l’itinéraire. Car les billets sont émis automatiquement à partir d’une machine à billets, et encore moins la destination. Alors, si le destin de chaque être est écrit ou tracé d’avance, je me demande toujours, comme je me demande encore, comment pouvons nous être responsables de ce qui nous arrive dans la vie , de ce que nous devenons, ou même de notre propre vie , s’ il y a tant de choses ou d’ impondérables sur lesquels nous n’avons point de contrôle ?Nous nous demandons comment un homme qui a pu être élu président par deux occasions, malgré tout le vacarme de ses opposants , na pu trouver un point où se cacher chez lui , ni éviter une mort cruelle, malgré que des décharges lourdes d’’armes automatiques se fussent entendues depuis 10 dix heures du soir aux alentours de sa maison ?
S’’ agissait- il d’un destin de président associé à un destin de martyr, donc un sort prédestiné au quel il ne pouvait échapper ?
Ceci étant dit, Nous n’avons pas à nous croiser les bras et à rester sans rien faire .Nous ne sommes nullement exempts de certaines taches spécifiques qui nous incombent dont celle de rendre meilleurs notre passage sur terre et notre sort en tant qu’êtres humains, dotés d’une intelligence supérieure et d’’ une conscience, voix intérieure, qui est avant tout notre miroir de l’âme.
Nous avons pour responsabilités de protéger la planète et de la transmettre aussi pure et saine que nous l’avons reçue. Si nous ne la protégeons pas, nous laisserons à nos progénitures un environnement malsain, indigne de nous autres qui en jouissons aujourd’hui les bienfaits, et qui avons la tache de la gérer en ce moment présent. Nous avons aussi les mêmes responsabilités face à notre pays, face à nos aïeux qui se sont battus corps et âme pour nous léguer cette patrie, et enfin face à nos semblables avec lesquels nous partageons cet espace de manière continuelle dans ce qui devrait être la plus parfaite des symbioses. Notre pays est déchiré par des contradictions de toutes sortes. Ceux qui nous ont conduits dans ce labyrinthe ne semblent même pas en prendre conscience. Ils disent que :C’est eux ou le néant ! La politique est comme la religion. Chacun en prend sa part ou ce qui lui convient et en fait son leitmotiv. Ce n’’est plus une science !! On se demande alors pour combien de temps encore cela doit –il durer ? Je lance ce cri d’’alarme à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, et à tous ceux qui auront demain les rênes du pouvoir pour leur rappeler que par delà les intérêts divergents, ils ont pour mission impérieuse de sauver le pays, et que le moment est venu avant qu’’ il soit trop tard, de faire une pause et de penser à la patrie commune. Je leur dis qu’aujourd’hui ou demain ils disparaitront tous un jour de la scène politique, peut-être à la vitesse de l’’ éclair, à l’instar de L’ex-président Jovenel Moise de regrettée mémoire, et que la seule politique qui vaille est celle qui tienne compte des desideratas du plus grand nombre sans exclusion de personne. Personne n’a la touche magique nécessaire pour sauver et changer tout ce qui mérite d’être refait dans ce pays. Alors qu’on y aille ensemble !!
J’ai lu étrangement qu’Haïti est le seul pays où le policier réclame de la sécurité, où l’avocat demande justice, où l’agriculteur n’a pas de terre pour ses cultures vivrières et où l’’ enfant est dans les rues pour apporter de quoi manger à ses parents.
Depuis des lunes, nous marchons à reculons sur une pente glissante et nous agissons au petit bonheur la chance même dans les choses les plus sérieuses de la vie. Nous sommes bien conscients que les freins sont rongés ou épuisés mais nous laissons le véhicule dévaler la pente, avec des passagers à bord, espérant qu’’il s’arrêtera de lui-même. Nous espérons toujours un miracle. Nous prions ou laissons à la providence le soin d’intervenir à notre place dans 90% de nos affaires humaines
Cette fois-ci est peut être la dernière pour changer de cap et imprimer au pays de nouvelles directives. C’est la chance à prendre. Allons- nous vers des élections, tête droite , sans fermer la vanne de l’ insécurité ? ou allons nous enfin nous asseoir et parler Pays et tomber d’’accord sur un plan de 10 ou de 25 ans ? A force de ne pas savoir ce que nous voulons, nous ne semblons vouloir de rien. On semble rejeter tout ce qui vient de l’’ autre sauf s’il vient de l’étranger. Et chacun crée son propre petit parti politique, sa propre boutique, en attendant que le blanc lui fasse signe.…
Pour la plupart de nos concitoyens, ce qui compte, ce n’est pas qui a le pouvoir, mais bien qui a les compétences requises pour gérer au mieux la transition, et nous soustraire de l’influence macabre et arbitraire de l’étranger .C’est la sécurité alimentaire pour tous et la répartition équitable des richesses de l’Etat. Ce pays n’est pas pauvre. Le peuple est ingénieux. Tout ce qu’’ il demande ce sont de bonnes écoles pour ses enfants , un accès facile aux soins de santé, une justice qui ne soit pas vénale et un service administratif efficace qui comble à temps les besoins essentiels de ses administres. Caveat !
Ronny Jean-Mary, M.D.
Coral Springs,Florida.
Le 30 janvier 2022