Pertes de reflexes de mémoire et d’actes volontaires
chez quelqu’un victime d’accident vasculo- cérébral
iI vous arrive très souvent de discuter avec votre médecin du fonctionnement de certains organes de votre corps, voire de chercher à comprendre pourquoi telle partie de l’organisme fonctionne de telle ou telle autre manière. Dans la plupart des cas, vous savez précisément à quel organe vous référer lorsque vous ressentez tels ou tels symptômes donnés. Cela est d’autant plus facile de nos jours que nous sommes à l’heure de l’information où tout peut être lu ou répertorié grâce à l’internet et aux différentes sources en ligne.
Par contre, vous êtes vous demandé pourquoi votre corps exerce certaines actions, remplit certaines fonctions, qu’elles soient volontaires ou involontaires, et pourquoi à la suite de certaine maladies, vous perdez automatiquement du jour au lendemain. L’usage de certaines parties de votre corps ?
Dans ce bref entrefilet, ce que je tenterai d’expliquer, c’est comment un grand nombre d’ activités et mouvements du corps sont déterminés par un ensemble d’actions et de réactions connu sous le vocable d’arc nerveux et dont certaines sont volontaires et d’autres in volontaires .
En général, les mouvements involontaires considérés comme étant des reflexes, sont d’une grande automaticité..ils sont de plusieurs ordres .Certains peuvent apparaitre autour de la conception même du fétus dans l’utérus et sont appelés reflexes archaïques D’’autres , bien plus hiérarchisés, vont accompagner l’ individu pour une grande partie de son existence sauf pour des cas où survient une maladie vasculaire cérébrale , et où apparaissent des maladies neuromusculaires, rendant ces reflexes et les actes volontaires du corps difficiles voire impossibles à s’exercer.
Parmi les reflexes archaïques, se comptent particulièrement le reflexe de Moro, le reflexe tonic du cou ou reflexe de l’escrimeur qui consiste en une déviation du cou avec en même temps une élongation du bras du même coté lorsque le bébé cherche à atteindre un objet , le reflexe de succion et celui dit de préhension ou d’agrippement palmaire pour ne citer que ceux-là..Ces reflexes de base qui disparaissent en général entre 6 et douze mois, même s’ils sont de courte durée, ils permettent cependant à l’enfant ou le bébé de s’adapter au milieu extérieur et de faire ses premières armes dans l’existence. L’enfant étonne toujours par les actes qu’il est capable de poser dès ses premiers jours dans la vie.
Les reflexes hiérarchisés qui sont d’une durée bien plus longue, et qui accompagnent l’être la vie durant, sauf phénomène de vieillissement, sont parfois volontaires ou involontaire, conscients ou inconscients, dépendamment de l’endroit d’où ils émanent .C’est le cas du reflexe myotatic ou reflexe jambier qui déclenche une brusque contraction du muscle jambier à la percussion de la surface inferieure du genou..De même, il y a le reflexe oculaire destiné à faire fermer l’œil automatiquement qu’un corps étranger ou stimulus s’approche de celui- ci . Pareil si l’on met la main sur une casserole en provenance du feu. On va automatiquement enlever sa main pour éviter une brulure. Dans le premier cas, il s’agit d’une réaction involontaire alors que dans le second cas l’action est de nature plutôt volontaire.
Tous ces mouvements rapides et instantanés sont des actes susceptibles de se reproduire à partir d’un arc reflexe avec cinq éléments à leur base dont : le point de contact ou point sensitif, la voie afférente, la moelle épinière ou centre d’intégration du stimulus qui est le cerveau pour les actes volontaires, la voie efférente et le muscle responsif. En effet, dit-on, si le cerveau devait traiter chacune des informations qui se produisent à chaque seconde, la surcharge d’information serait trop importante donc plus difficile à gérer. Ainsi, certaines fonctions sont déléguées à la moelle épinière qui se charge d’aider le cerveau dans l’’accomplissememnt de certaines taches ou action– réactions….
Comme mentionnée plus haut, ces mouvements sont automatiques ou volontaires..
Je m’intéresserai dans ce article à l’’AVC ou ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL à cause de mon expérience personnelle avec la maladie immédiatement après mon périple de plus de 17 jours qui m’avait conduit au SENEGAL , en COTE D’IVOIRE, au BENIN, au GHANA, via le TOGO, précédé et suivi d’un long transit au MAROC à l’aller et en TURQUIE au retour..
Quelques jours après mon retour du voyage, je ressentais une grande asthénie corporelle. J’avais des difficultés à piloter mon véhicule pour me rendre au travail et pour faire les courses habituelles.
Un matin, en arrivant au travail l’un des membres de mon staff m’informait qu’elle avait observé une petite déviation au niveau de ma bouche et qu’elle n’aimait la façon dont j’articulais les mots. Je lui répondis que tout allait bien. Quelques instants plus tard, quand je me dressais de mon siège pour aller prendre un dossier, je ne le pouvais pas .Mon pied gauche était soudain d’une extrême lourdeur. Un peu plus tard, en essayant de manger, je ne pouvais pas mastiquer les aliments et je mordais ma langue et ma lèvre et le coin de ma bouche du coté gauche. Je réalisais aussi que les aliments n’avaient non plus aucun gout dans ma bouche. Quand je buvais de l’eau, j’avais du mal à contenir le liquide dans ma bouche. Je ne pouvais pas soulever mon bras gauche ni jouer les doigts de la main en question. Je voulais espérer voir tout rentrer dans l’ordre dans les quarante huit à soixante douze heures. Mais tel ne fut pas le cas. Je e me rendis compte que je devais tout faire pour me retirer de ce bourbier.
Pathophysiologie de l’AVC
Lorsque survient un accident vasculaire cérébral, il se produit au niveau du cerveau une souffrance tissulaire en aval du point d’impact due soit à un déficit en perfusion soit à la migration de micro-thrombus causant une obstruction du flot sanguin. .Cependant, la cause de l’accident vasculaire cérébral peut ne pas être aussitôt identifiable, on parle alors de ACV ou stroke crypto génique
Dans les cas d’ACV, tout comme dans les cas de lésions au niveau de la moelle épinière, soit par section ou par compression, ou par tout autre moyen, il y a interruption au niveau du centre d’intégration des influx venant de voies afférentes, bloquant ainsi la transmission vers la périphérie à partir des voies efférentes. Les muscles à la périphérie semblent ignorer ou oublier comment répondre aux commandes venant des centres d’intégration..D’où l’importance de la physio- thérapie dans le processus de rééducation ou de réhabilitation. On se rend alors compte que beaucoup de gestes, d’activités, de mouvements que l’on considérait comme définitivement ou irréversiblement acquis ou ancrés dans notre vécu de chaque jour allaient tout simplement froidement nous abandonner l’ instant d’après sans avertissement aucun. Nous oublions comment parler, comment mastiquer les repas et comment les avaler. Nous sommes incapables de marcher et nous arrêtons de fonctionner purement et simplement. À toute cette kyrielle de symptômes énoncés tantôt, s’ajoutent bien d’autres encre qui vont varier en fonction de la zone où a lieu la souffrance tissulaire.
En termes de conduite à tenir ou d’intervention à effectuer, disons que le plus tôt a lieu l’intervention, bien meilleur en sera le pronostique.
Dans mon cas tout particulier, Le Head Ct suivi d’’un MRI n’avaient rien révélé ni le taux de platelets sanguin. .Le PT, le PTT et le INR étaient dans les limites de la normale..La seule anomalie observée était au niveau de la pression artérielle qui était de 160/99. ESR normal. Mon taux de Cholestérol y compris le LDL et le HDL. Mais mon HbA1c était démesurément élevé (13.5)
A nos jours, on n’a pu trouver aucune cause palpable capable d’expliquer pourquoi j’ai eu un AVC. Ce qui laisse présumer un AVC de type crypto génique. Je suis sous un régime alimentaire strict pour le diabète que j’ignorais avoir jusqu’ici.
Je reçois le XARELTO et le FARXIGA , l’Amlodipine et le baby Aspirine 81 mg Daily.
A la dernière mesure de mon HBA1c , Celui-ci est passé à 5.3.
Je continue avec la Physiothérapie pour le recouvrement de l’usage de mes membres du coté gauche. Ma voix est presque normale. Les gouts reviennent progressivement à mon palais. Et je ne mords plus ma langue et mes lèvres.
C’était une expérience traumatisante que personne ne devrait faire dans la vie .Heureusement, il y a eu dans mon cas bien plus de peur que de mal
Ce n’était donc qu’une ébauche de ce qu’on peut ressentir lorsqu’on est victime d’accident vasculaire cérébral. Mous reviendrons plus amplement sur le sujet une prochaine fois.